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Dans un autre billet, j’avais expliqué trois mythes bien tenaces reliés à l’orientation de carrière. J’ai notamment parlé de la croyance que tous les conseillers d’orientation font passer des tests, de l’attente d’instantanéité des résultats et des attentes parfois difficiles à satisfaire au niveau salarial. Dans ce nouveau billet, j’aimerais poursuivre la réflexion en partageant avec vous deux points plus généraux sur les processus et sur le domaine de l’orientation à proprement parler.
Je veux d’abord vous parler de la richesse parfois insoupçonnée d’un processus d’orientation, pour ensuite aborder la notion du temps et de la pression que cela peut représenter dans un contexte de prise de décision.
- Vous allez trouver bien plus que de l’information scolaire et professionnelle
J’en suis consciente, je prêche pour ma paroisse avec ce point ! Mais je ne pouvais pas passer à côté de l’occasion ! Même si, beaucoup de gens désirent amorcer un processus d’orientation ou de réorientation pour avoir des idées de professions, il s’agit d’abord d’un contexte de relation d’aide. De ce fait, il vise à cibler les besoins de la personne et à l’aider à s’outiller le mieux possible pour atteindre ses objectifs.
Dans le jargon de l’orientation, on parlera parfois d’aider les clients à développer leurs compétences à s’orienter. Ces compétences incluent la connaissance de soi, la connaissance du marché du travail et la capacité à se positionner stratégiquement pour tirer son épingle du jeu. Un processus d’orientation peut donc vous amener une meilleure connaissance de vous-même, mais aussi une capacité à faire des liens entre vos expériences, vos intérêts et vos compétences. Ces liens vous aident ensuite à construire un projet professionnel qui est bien aligné sur ce que vous voulez pour la suite de votre parcours.
2. L’orientation est un processus qui dure tout au long de la vie
J’aimerais remercier tous ceux qui ont lu mon article jusqu’à maintenant avec ce dernier point qui se veut plein de bienveillance et de compréhension ! Je veux en profiter pour aborder un autre aspect émotionnel très présent lorsqu’une personne s’engage dans un processus d’orientation de carrière : la pression de faire LE bon choix.
Je vais commencer par apporter certaines nuances, car tout comme il faut bien gagner sa vie, il est aussi légitime de vouloir ressentir une certaine assurance après avoir consulté un professionnel pour vous aider dans votre choix de carrière. Il me semble également légitime de ne pas vouloir changer de carrière chaque année ! Cela étant dit, la vie change, le marché de l’emploi change et vous allez changer aussi avec le temps ! Il est donc possible que ce qui représente un bon choix maintenant n’en soit plus un dans dix ans, car votre réalité aura changé. C’est d’être conscient de ce qui fait sens pour vous à un moment de votre vie qui vous permettra de naviguer dans cette mer de changements.
Il est normal d’être déçu après avoir pris le temps de travailler à mieux se connaître, avoir consulté un professionnel pour se guider dans nos réflexions pour, finalement, réaliser que l’option choisie ne convient pas. Il y a toutefois fort à parier que vous ne repartirez pas de zéro dans votre nouvelle réflexion. En effet, vous aurez acquis de nouvelles connaissances sur vous-même et sur le marché du travail à intégrer aux informations que vous aviez déjà dégagées au cours du processus d’orientation.
L’orientation est un parcours qui se poursuit tout au long de la vie, même après la retraite. Pour certains, il s’agira d’une balade en pédalo, alors que pour d’autres cela sera du rafting en eaux houleuses. Dans tous les cas, je vous invite à faire preuve de bienveillance envers vous-même. Avec tous les métiers disponibles, il est très probable qu’il y ait plus d’un bon choix pour vous et il est plus que probable qu’il n’y ait aucun emploi parfait. Trouver son équilibre de critères professionnels peut donc représenter un bon défi, mais c’est pour cela qu’il existe des professionnels pour vous aider à le relever!
* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.