Devant la pénurie de main-d’œuvre, les employeurs cherchent désespérément de nouvelles idées pour embaucher et garder leur équipe motivée.
L’une des solutions envisagées est de miser sur l’embauche de jeunes. Pour plusieurs, il s’agit d’une première expérience de travail qui peut s’avérer très enrichissante et agréable, surtout si certaines conditions sont mises en place.
Trouver son « pourquoi »
Un jeune qui fréquente déjà l’école à temps plein, qui participe peut-être à des activités parascolaires, sportives ou communautaires, doit trouver SA bonne raison d’occuper un emploi qui s’ajoute à ce qu’il fait déjà chaque semaine. Il en va de même pour l’ado casanier : pourquoi un emploi serait-il préférable à ses jeux vidéo ou ses autres loisirs?
Des raisons pour travailler, il en existe plusieurs, toutes aussi valables les unes que les autres. Avoir de l’argent de poche, économiser pour un plus gros projet, imiter ses amis, être plus autonome financièrement ou faire plaisir à ses parents (!) en sont quelques-unes.
Si le jeune sait explicitement pourquoi il veut travailler, il sera plus motivé pour accéder au marché du travail.
Si, en plus, il apprécie la compagnie de ses collègues et de son patron, ou qu’il se sent compétent dans les tâches qu’il exécute, son assiduité sera probablement remarquée.
Surmonter les défis grâce à son réseau
Au contraire, si le travail devient trop contraignant, le jeune employé risque fort de décrocher de cet emploi pour en chercher un autre ailleurs ou simplement pour se consacrer à ses études. Tout l’entourage de l’adolescent a son rôle à jouer pour l’accompagner dans cette aventure et l’aider à trouver son « pourquoi », ou pour le lui rappeler. Différents intervenants peuvent amener le jeune à bien cerner ses motivations et à formuler des demandes réalistes et claires.
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- Les enseignants peuvent intervenir, si son rendement scolaire est affecté.
- Les employeurs gagnent à discuter des défis auxquels le jeune fait face et peuvent l’aider à trouver des solutions pour améliorer la situation, en cohérence avec leurs besoins organisationnels.
- Les parents peuvent rester à l’affût des signes de fatigue ou d’irritabilité.
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Toutes ces actions aideront le jeune à répondre positivement à son « pourquoi je travaille? ».
Respecter l’horaire!
Un étudiant à temps complet ne devrait pas travailler à l’extérieur plus de 20 heures par semaine, l’idéal étant entre 10 et 15 heures. Il n’existe cependant pas de loi qui empêche les employeurs d’excéder cette limite, mais une recommandation pour encourager les conditions optimales de persévérance et de réussite scolaire. Ainsi, si un employeur a un besoin ponctuel ET que le jeune est disponible (p.ex., hors de la période d’examens), il est possible que celui-ci accepte de le dépanner. Cela ne devrait toutefois pas devenir une norme.
Ce contexte peut devenir un casse-tête pour les employeurs qui ont à gérer les horaires de toute une équipe. La flexibilité et l’esprit d’équipe sont alors des alliés de choix. Permettre les échanges de quarts de travail et valoriser l’entraide ainsi que les solutions créatives sont des pratiques qui aident l’adolescent à sentir qu’il fait partie d’une équipe qui avance vers un même objectif : faire rouler l’entreprise adéquatement.
Pour les employés adultes, reconnaitre et respecter les attitudes recherchées par les employeurs va de soi. Or, l’emploi étudiant peut placer les jeunes pour la toute première fois devant des situations difficiles ou potentiellement conflictuelles. Cependant, pour plusieurs, il peut s’agir d’une occasion d’apprentissage. Ainsi, lorsque l’employeur fait preuve de reconnaissance rapidement, il s’assure que le jeune se sent valorisé pour ce qu’il vient de réussir.
Les parents peuvent aussi contribuer à la réussite de cette conciliation emploi-études, en s’informant avec bienveillance auprès de leur jeune sur son état d’esprit, l’avancement des études, son travail, etc. Celui-ci sera reconnaissant qu’on le félicite de sa persévérance à l’école et de ses bons coups au travail (même s’il ne montre pas trop qu’il est content de lui!)
En ces temps où l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre sont difficiles, il est primordial de collaborer pour rendre l’expérience du travail positive, surtout pour les jeunes qui se lancent dans leur premier emploi. Après tout, c’est une expérience dont on se souvient tous. Le livre Premier emploi, publié chez Septembre éditeur, offre des conseils pour les parents et les ados. En effet, ce guide à deux faces a été conçu pour outiller les jeunes et leur entourage dans toutes les étapes entourant le premier emploi. La préparation de la candidature, le premier jour de travail et les attitudes gagnantes sont quelques exemples des thèmes abordés, en gardant toujours la réussite et la persévérance scolaire en tête.
* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.
Références :
Option-travail. Premier emploi. Septembre éditeur, 2019.
Gestion des étudiants-employés
