Comme plusieurs chercheurs et intervenants le mentionnent, le monde du travail se transforme au contact, entre autres, des nouvelles générations qui prennent leur place sur le marché de l’emploi. L’arrivée de nouvelles générations sur le marché du travail a transformé le sens que les générations précédentes accordaient au travail. Les gens ne cherchent plus seulement un travail qu’ils aimeront ou des conditions de travail avantageuses, mais ils sont à la recherche d’un métier porteur de sens pour eux et pour la société. Ils sont soucieux de connaître l’impact et la contribution qu’ils pourront avoir sur le marché de l’emploi à travers leurs actions professionnelles quotidiennes.
De fait, les gens ne se questionnent plus exclusivement sur leurs intérêts, leurs aptitudes et leurs valeurs, mais sur l’importance et la cohérence du sens du travail. Cette préoccupation trône maintenant au sommet de leur questionnement quand vient le temps de choisir une profession. Comprendre ce que l’on fait et pourquoi on le fait, que ce soit au travail ou à l’école, engendre un puissant levier motivationnel afin de poursuivre nos buts et se maintenir dans un travail porteur de sens pour nous. Il est effectivement plus facile de s’engager chaque jour dans des activités signifiantes et utiles, selon le rapport de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail portant sur le sens du travail, santé mentale et engagement organisationnel (2008). Trouver un sens à son travail est tellement important qu’une absence de sens peut amener une démotivation professionnelle pouvant aller jusqu’à un épuisement professionnel.
Afin de nous aider à trouver un sens à notre travail, nous devons nous attarder à nos valeurs professionnelles. Celles-ci jouent un rôle central dans le choix de notre mission professionnelle (profession) puisqu’elles guident nos choix, nos actions, nos attitudes et nos comportements vers un idéal à poursuivre. Plus elles sont en concordance avec les valeurs véhiculées par l’entreprise, plus nous avons de chance de nous sentir heureux et accompli au travail.
Nos valeurs nous aident à comprendre et à déterminer la signification de notre travail ainsi que l’impact que l’on souhaite avoir sur les autres et le monde qui nous entoure.
Prenons l’exemple d’une personne qui accorde de l’importance aux valeurs « engagement » et « interactions sociales ». Elle pourrait se tourner vers des métiers de la relation d’aide, qui feront sans doute du sens pour elle, et ce, dans un milieu qui fera également sens pour elle, car il sera en concordance avec ses valeurs. Notamment, elle pourrait s’orienter vers le domaine communautaire, puisque ce milieu offre l’occasion de contribuer à certaines causes sociales. Un autre exemple pourrait être celui d’une personne ayant à cœur l’« action » et le « travail manuel ». Cette personne pourrait explorer le secteur de la construction et choisir le métier de charpentier-menuisier afin de contribuer à bâtir les villes de demain. Dans ces deux exemples, les valeurs choisies alimentent la signification du travail pour ces personnes par les contributions qu’elles souhaitent apporter au monde du travail.
Dans la recherche de sens au travail, il est aussi important de s’attarder aux actions concrètes que nous souhaitons effectuer quotidiennement, soit les pouvoirs d’agir. Ceux-ci sont des compétences professionnelles que les personnes veulent mettre de l’avant et qui donneront un sens à ce qu’elles accomplissent dans le cadre de leur travail.
Voici quelques pistes de réflexion pour aider les gens à prendre conscience des pouvoirs d’agir qu’ils veulent développer :
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- Comment veux-tu mettre à profit tes intérêts et tes talents?
- Quelles actions veux-tu poser pour contribuer au monde du travail?
- Quelles actions concrètes as-tu envie de poser au quotidien (calculer, enseigner, créer, réparer, aider, etc.)?
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* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.
Référence :
Morin, Estelle (2008). « Sens du travail, santé mentale et engagement organisationnel. » Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail (IRSST).
Article publié pour la première fois le 19 septembre 2022.
Anick Danis-Gagnon
Anick Danis-Gagnon (c.o.) est titulaire d’un baccalauréat et d’une maitrise en orientation de l’UQAM. Elle a travaillé auprès de différents organismes en employabilité répondant aux besoins des jeunes. À travers son parcours professionnel en milieu scolaire, elle a développé une expertise auprès des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA), notamment auprès d’une clientèle ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Elle a participé au déploiement de nombreux COSP au premier et au deuxième cycle du secondaire, en plus de s’être investie dans plusieurs comités de nature pédagogique et organisationnelle.
Marie-Josée Sauvé
Marie-Josée Sauvé (c.o.) est titulaire d’un baccalauréat et d’une maitrise en orientation de l’UQAM et termine un DESS en santé mentale ainsi qu’une maitrise en orthopédagogie. Tout au long de sa vie professionnelle, elle s’est investie dans différents projets mettant de l’avant le développement du plein potentiel de chacun. En plus de travailler en milieu scolaire, elle offre ses services en pratique privée à une clientèle adolescente et adulte. Prix et distinctions 2015 : Premier prix des étoiles orientantes remis par l’AQISEP (Association québécoise de l’information scolaire et professionnelle) pour l’activité « 1001 métiers, 1001 passions ».
Anick Danis-Gagnon
Anick Danis-Gagnon (c.o.) est titulaire d’un baccalauréat et d’une maitrise en orientation de l’UQAM. Elle a travaillé auprès de différents organismes en employabilité répondant aux besoins des jeunes. À travers son parcours professionnel en milieu scolaire, elle a développé une expertise auprès des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA), notamment auprès d’une clientèle ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Elle a participé au déploiement de nombreux COSP au premier et au deuxième cycle du secondaire, en plus de s’être investie dans plusieurs comités de nature pédagogique et organisationnelle.
Marie-Josée Sauvé
Marie-Josée Sauvé (c.o.) est titulaire d’un baccalauréat et d’une maitrise en orientation de l’UQAM et termine un DESS en santé mentale ainsi qu’une maitrise en orthopédagogie. Tout au long de sa vie professionnelle, elle s’est investie dans différents projets mettant de l’avant le développement du plein potentiel de chacun. En plus de travailler en milieu scolaire, elle offre ses services en pratique privée à une clientèle adolescente et adulte. Prix et distinctions 2015 : Premier prix des étoiles orientantes remis par l’AQISEP (Association québécoise de l’information scolaire et professionnelle) pour l’activité « 1001 métiers, 1001 passions ».