Confiance en soi : de la définition au plan d’action. Première partie : Ma formule
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Confiance en soi : de la définition au plan d’action

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Première partie : Ma formule 

La confiance en soi a toujours été un défi pour moi. C’est surtout lors de changements importants dans ma vie que ma confiance se trouble avec son lot de doutes et de remises en question, comme à l’occasion de ce récent lancement de ma pratique privée virtuelle en orientation.  

Ces nouvelles responsabilités m’amènent à prendre conscience de l’importance de la confiance en soi dans le développement de ma carrière. Je choisis donc d’en faire une alliée plutôt qu’un frein. 

Cette réflexion m’inspire l’écriture d’une série d’articles sur le thème de la confiance en soi. Ce travail de rédaction me permet ainsi de peaufiner mes interventions sur cet enjeu et de partager des conseils concrets avec vous, mes lecteurs. 

Dans le cadre de ce premier article, je me suis laissé guider par la définition des concepts de confiance en soi et du sentiment d’efficacité personnelle, dont je fais une très brève analyse, et j’identifie les principaux éléments dans le but d’élaborer une formule de la confiance en soi. 

 

Le sentiment d’efficacité personnelle 

En me replongeant dans mes livres et mes notes de cours en counseling de carrière, je constate à quel point le concept de sentiment d’efficacité personnelle ressemble à celui de confiance en soi.  

En 1986, Bandura définit le sentiment d’efficacité personnelle comme étant « le jugement que porte la personne sur sa capacité de réaliser une tâche particulière ». En d’autres termes, le sentiment d’efficacité personnelle concerne la perception de ses propres capacités à réaliser une tâche spécifique. 

Plus récemment, dans le livre L’ado en mode décision, paru en 2018, Cournoyer et Lachance expliquent que « posséder une autoévaluation favorable sur le plan de l’efficacité personnelle participe activement au maintien du bien-être affectif et à la réduction du stress, ce qui s’avère passablement important pour garder un focus ajusté sur soi en contexte de prise de décision de carrière. » 

Ainsi, un sentiment d’efficacité personnelle élevé favoriserait le bien-être affectif et la réduction du stress. Je comprends aussi que le bien-être affectif et la gestion du stress permettraient de maintenir l’attention, autrement dit le focus, sur ce qui est important pour soi afin de faciliter la prise de décision. D’ailleurs, la prise de décision est généralement la conclusion espérée aux processus d’orientation, de réorientation et de counseling de carrière. 

  

La confiance en soi 

Savickas et al. (2009) et Rosenberg (1989) expliquent que la confiance en soi permet de garder le cap vers ses aspirations et d’anticiper la réalisation avec succès de ses objectifs malgré les obstacles rencontrés dans le parcours. D’ailleurs, l’expression « garder le cap vers ses aspirations » m’évoque le « focus ajusté sur soi » de Cournoyer et Lachance (2018). 

De plus, Savickas (2005) partage des ingrédients qui permettraient de développer la confiance en soi :  

  1. la résolution de problèmes,  
  2. le sentiment d’être utile et productif dans la réalisation de tâches, 
  3. la réalisation de vastes expériences exploratoires.  

D’ailleurs, le second élément me rappelle la définition du sentiment d’efficacité personnelle de Bandura (1986). Savickas (2005) ajoute que de vastes expériences exploratoires favoriseraient la confiance à tenter de nouvelles expériences. En outre, selon lui, se reconnaître soi-même comme étant utile et productif dans une tâche aurait un impact positif sur l’acceptation de soi et la perception que l’on a de sa valeur personnelle. 

Petite parenthèse. La perception de sa valeur personnelle concerne l’estime de soi : quelle est ma VALEUR personnelle? Alors que la perception de ses capacités a trait à la confiance en soi : qu’est-ce que je suis CAPABLE de faire? 

  

La formule magique 

Je retiens trois éléments importants du sentiment d’efficacité personnelle : 

  1. le bien-être affectif,  
  2. la réduction du stress,  
  3. le focus ajusté.  

En ce qui concerne le thème de la confiance en soi, je retiens ces quatre éléments : 

  1. l’anticipation de réussite malgré les obstacles, 
  2. la résolution de problèmes,  
  3. le sentiment d’être utile et productif dans la réalisation de tâches (un clin d’œil au sentiment d’efficacité personnelle),  
  4. la réalisation de vastes expériences exploratoires. 

Afin de créer ma formule, j’ajoute le bien-être physique d’abord. Ensuite, je remplace la somme du bien-être affectif et de la gestion du stress par le terme bien-être psychologique. De plus, j’ajoute le focus ajusté à « se sentir utile et productif dans la réalisation de tâches » pour simplement nommer cette combinaison focus. J’éclaircirai le tout dans le prochain article. 

Voici ma formule de la confiance en soi : 

Confiance en soi = bien-être physique + bien-être psychologique + focus + anticipation de réussite malgré les obstacles + aptitudes de résolution de problèmes + vastes expériences exploratoires.

Mon équation est composée des éléments qui contribuent à la confiance en soi. Notez toutefois qu’une personne pourrait avoir confiance en elle sans tous ces éléments. 

La confiance en soi a une importance capitale dans notre vie. Elle nous permet d’oser essayer de nouvelles choses, de passer à l’action et d’avancer. Ce premier article est un élan qui va me permettre de vous parler plus en détail des éléments de cette équation qui contribuent au développement de la confiance en soi dans le second article. Ce sont des morceaux de casse-tête qui serviront à la conception d’un plan d’action dans le cadre du troisième article. 

  

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.   

  

 

Bibliographie 

Bandura, A. et National Institute of Mental Health (1986). Social foundations of thought and action: A social cognitive theory. Prentice Hall. 

Cournoyer, L. et Lachance, L. (2018). L’ado en mode décision : 7 profils pour comprendre et aider son choix de carrière. Septembre Éditeur. 

Rosenberg, M. (1989). Society and the adolescent self-image. Wesleyan Press. 

Savickas, M. L. (2005). The theory and practice of career construction. Dans D. Brown et R. W. Lent, Career development and counseling: Putting theory and research to work (p. 42-70). John Wiley & Sons, inc. 

Savickas, M. L., Nota, L., Rossier, J., Dauwalder, J.-P., Duarte, M. E., Guichard, J., Soresi, S., Van Esbroeck, R. et Van Vianen, A. E. M. (2009). Life designing : A paradigm for career construction in the 21st century. Journal of Vocational Behavior, 75(3), 239-250. 

Hélène Brisebois est conseillère d’orientation pour Counseling Aspiraxion. Elle a travaillé plusieurs années en tant qu’aide pédagogique individuelle au collégial et à titre de conseillère en emploi. De plus, elle est titulaire d’une maîtrise en orientation de l’Université de Sherbrooke et d’un baccalauréat en psychologie de l’Université Concordia.
https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/18981
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Hélène Brisebois est conseillère d’orientation pour Counseling Aspiraxion. Elle a travaillé plusieurs années en tant qu’aide pédagogique individuelle au collégial et à titre de conseillère en emploi. De plus, elle est titulaire d’une maîtrise en orientation de l’Université de Sherbrooke et d’un baccalauréat en psychologie de l’Université Concordia.
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