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Ce texte présente la suite de ma réflexion élaborée dans Cet écosystème éducatif et social : É-F-S-C-T que l’on doit prioriser, pour nos jeunes… pour tous… (première partie – 1/2).
Depuis quelques années, dans mes mandats professionnels et mes intérêts personnels, avec les formations que j’ai prises, les rencontres avec différents professionnels, enseignants, organismes, entrepreneurs, chercheurs, comités, parents, il me semble que les notions des réalités neuro-développementales ou de santé scolaire (DYS, douance, TDAH) ne sont pas des notions claires qui sont apprises au sein des écoles, afin de comprendre et soutenir les jeunes, les parents et les intervenants scolaires. C’est souvent comme deux mondes différents, mais cette connexion serait grande si on la comprenait, tous, main dans la main.
Depuis des générations on mentionne que ce n’est pas simple quand même de choisir un programme de formation et un établissement scolaire à 16-17-18 ans, même si un parent ou un enseignant croit en nous, il faut se connaitre, se respecter, mais surtout croire en soi. Mais croire en soi est difficile, même plusieurs adultes doutent encore d’eux-mêmes. Mais il y a 30 ans, nous avions quand même des cours d’ECC (éducation choix de carrière), ce qui est vraiment différent aujourd’hui. Et même avec ces cours, ce n’était parfois pas si simple, même si ces cours étaient ancrés dès le primaire.
Le principe de l’écosystème, je ne connaissais pas vraiment cela, j’ai été suppléante dès ma première session d’université et, en 2006, j’ai eu un emploi d’été vraiment intéressant et captivant : j’ai travaillé à l’Escouade prévention jeunesse pour la CSST de l’époque. J’ai adoré ce contrat, mais ouf, que d’histoires et de témoignages percutants! Nous allions sur les lieux de travail parler aux jeunes et aux employeurs des risques et des bénéfices à travailler, en favorisant le « sans-y-laisser-sa-vie ».
Cette fougue pour la promotion-prévention, je l’ai eue là, je crois. C’était mon premier constat d’un écosystème éducatif et social. Mais ce n’était qu’un contrat d’été d’étudiant.
En 2012, nous avions également un projet concerté en favorisant la santé mentale des jeunes et de leurs parents. Wow, que ce fût intéressant! Cela touchait également tout l’écosystème scolaire et éducatif du territoire. Mais ce n’était qu’un contrat.
En 2014, la fin d’une présence d’une IRC locale et régionale (Instances régionales de concertation), où nous avions le mandat de la conciliation Études-Travail, nous devions mettre en place un écosystème pour soutenir les apprenants, les parents, les intervenants scolaires et les organismes et instances du milieu pour favoriser la persévérance scolaire et contrer le décrochage. J’étais chargée de projet, c’était un contrat.
Dix ans plus tard, il y a la Loi sur l’encadrement du travail des enfants, qui s’applique aux jeunes dès 14 ans, mais au premier cycle du secondaire, est-ce que ces notions sont offertes à tous les jeunes? Car si les jeunes de 14 ans peuvent travailler, qui les éduque au niveau de la CÉT, de leur santé mentale et scolaire, de l’éducation budgétaire et financière de leur droit et des lois de la CNESST, de la LIP, etc.?
Pour que chacun puisse avoir la même base en éducation. Cette compréhension du fonctionnement du cerveau, des apprentissages des émotions, des stades de développement, de leur intérêts, des valeurs, des normes et des lois qui les protègent, ce qu’ils sont, ce qu’ils vivent, ce qu’ils croient, pensent, analysent.
Pourquoi manque-t-on d’uniformité? Dans l’optique de standardiser les services, pourquoi un jeune est guidé, soutenu et pas l’autre? On standardise les tests, les examens, les devoirs, mais l’éducation financière, l’éducation ISEP, la santé mentale et scolaire ne semblent pas accessibles à tous.
Et en 2024
Difficile à comprendre, cet écart entre moi qui avais 17 ans et moi maintenant à 47 ans, mais cette réalité est actuelle. Trente ans plus tard, des écoles ont des cours de PPO optionnels (projet personnel d’orientation) et malheureusement, à ma grande tristesse, certaines écoles ne les offrent tout simplement pas ou plus. Ces cours ne de devraient-ils pas être essentiels?
On parle de pénurie de main-d’œuvre, mais des postes d’ISEP, on n’en voit pas souvent au scolaire. Pourquoi? Je ne parle pas de contrat de remplacement d’une période de deux semaines, de quelques mois, mais bien des postes. Cela inclut une permanence donc, un sentiment de sécurité, d’appartenance et une multitude de facteurs de protection, de motivation pour le professionnel, son milieu de travail et toutes les implications autant pour les jeunes que pour son équipe de travail.
Je crois qu’avec tous les gens passionnés pour l’humain, l’entraide, le communautaire et l’éducation, ces gens seront toujours là. Et même si parfois nos ailes sont coupées, cela fait en sorte qu’on pense souvent de la même façon et nous incite à s’aider, s’entraider pour ensuite aider les jeunes, qui sont tellement intelligents, passionnants et pétillants, ces adultes de demain. Prenons soin de leurs ailes, prenons soin des nôtres, ensemble!
* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.