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Comment protéger mes objectifs les plus précieux et les plus vulnérables?
D’abord, un objectif c’est quoi? C’est une représentation mentale d’une situation souhaitée. Bon, c’est un peu plus compliqué que ça, selon les psychologues, mais là, mon objectif à moi, n’est pas de vous en livrer une définition académique ou scientifique.
A quoi ça sert un objectif? Il paraît que c’est bien utile pour aller d’un état présent réel vers un état souhaité. Ah, ma définition déposée au-dessus a été déjà bien utile!
Les plus frustrés d’entre nous diraient qu’un objectif sert à réduire l’écart entre une situation souhaitée et une situation réelle (oui, c’est frustrant de savoir que la situation souhaitée n’est pas encore réelle). Finalement un objectif sert à changer d’état ou de situation et à être autant que possible l’auteur, sinon l’un des participants de ce changement (de vie, de parcours de formation, de carrière…) en mieux. Oui, j’ai dû lire quelque part que le fait d’établir des objectifs personnels permettrait d’augmenter nos chances de (re)prendre la main sur ce qui arrive dans notre vie.
Il paraîtrait même que c’est une bonne façon de se faire l’auteur sinon le co-auteur de sa santé, de son bien-être et de son développement. Ce serait comme un engrais naturel garanti 100 % biopsychologique.
Par exemple? La liste des objectifs possibles me semble longue, très longue, trop!
De toute façon, l’essentiel des forces qui nous animent et soutiennent nos objectifs réside dans l’inconscient. Alors, un objectif peut être verbalisé ou il peut rester implicite. Dans les deux cas notre objectif orientera nos comportements. Et comme on dit « c’est l’intention qui compte ». Notre objectif s’imprégnera de notre intention, de nos valeurs et de notre personnalité. L’autre bonne nouvelle (oui, oui, c’est la seconde bonne), c’est que la définition et la poursuite de nos objectifs auront une influence importante sur notre personnalité. Nous sommes la seule et unique personne au monde à pouvoir changer notre personnalité (oui, je sais : ce n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde).
Cela dit, reconnaissons que la conscience est nécessaire si nous souhaitons changer d’objectif ou de projet. On met notre réveil à sonner ou la vie s’en chargera.
Que l’impulsion vienne de l’extérieur ou de l’intérieur ou des deux côtés (ça arrive rarement à ceux qui me consultent), choisir une formation, un métier, décider de se reconvertir ou changer de posture professionnelle, c’est tout un programme.
Curieusement, ceux pour qui c’est évident et facile de s’orienter et de se développer professionnellement deviennent rarement conseillers d’orientation (info à confirmer).
J’ai quand même l’impression qu’un conseiller d’orientation expérimenté et efficace (pourquoi vous pensez que je parle de moi?) a traversé des épreuves initiatiques. La preuve : lorsqu’un client vient vers lui, ils se réunissent autour du feu (symbolique évidemment) pour clarifier les objectifs du client et planifier leur réalisation.
Parfois, le client arrive avec plus d’expérience de vie, d’orientation, de réorientation et de reconversion que le conseiller. Un client expert! Super! On évalue ensemble.
Le conseiller procède à une évaluation partagée de sa situation. Il peut sonder avec lui le contenu de ses objectifs et partir avec lui à la découverte de ses bonnes raisons, c’est-à-dire explorer ce qui motive la poursuite de tel et tel objectif (vous voyez comme on devient vite sérieux même sans objectif explicite de le devenir !).
Parfois, le soutien espéré (et non attendu) par le client passe par l’identification d’objectifs intrinsèques (disons autonomes pour les experts) et la conscientisation de ses objectifs extrinsèques (quoi, le client a aussi droit à sa motivation extrinsèque).
Il y a tant de déterminants, de facteurs personnels et environnementaux qui influent sur les projets, les freinent, voire mettent un coup d’arrêt ou les font avancer!
Par exemple, le projet est trop vague. L’objectif est trop abstrait (un peu comme ce billet). Le client (ou ceux qui l’entourent) a peut-être mis la barre trop haute alors l’objectif est décourageant (je vais réviser mon projet de vacances en station spatial balnéaire sur Pluton). Peut-être qu’au contraire le projet n’est pas assez ambitieux ou pas assez en accord avec sa personnalité et avec ses valeurs, donc pas assez motivant (vous regrettez d’avoir exercé aussi longtemps votre métier de mécanicien vélo parce que vous aimez aider les gens à prendre soin de leur santé)!
L’offre de formation locale ou d’emploi dans la région correspond-elle à son projet ou contrarie-t-elle son projet?
Peut-être que le client n’a pas encore acquis les compétences nécessaires à la réalisation de son projet? Peut-être n’a-t-il pas de projet ni besoin d’un projet (il y en a plus que vous ne le croyez)! Peut-être est-il trop dispersé entre divers projets trop différents les uns des autres! Dans ce dernier cas, une part de son énergie est consacrée consciemment ou inconsciemment à tenter de rétablir de la cohérence.
Peut-être que notre client, aussi expert soit-il, gagnerait à acquérir les bonnes (nécessaires et préalables) compétences au service de meilleurs (plus en adéquation avec qui il est) objectifs compatibles les uns avec les autres (cohérence).
Ses objectifs ou ses projets répondent-ils à ses besoins psychologiques de base? Sont-ils en correspondance avec ses intérêts, ses valeurs, ses besoins, ses rêves, ses ambitions, ses désirs profonds, ses croyances et ses traits de personnalité?
Attend-il un support de type social (relation empathique reposant sur la confiance, l’espoir et l’incitation à passer à l’action), de type stratégique (questionnaires d’intérêts, des valeurs, techniques de recherches d’emploi, Trèfle chanceux, stratégie de planification de Gollwitzer) ou une combinaison des deux supports (entretien de recherche d’auto concordance, entretien motivationnel)?
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles un client n’atteint pas ses objectifs. L’une d’entre elles est le manque ou l’absence de protection de ses objectifs les plus précieux et les plus vulnérables aux sollicitations du monde. Aïe! Et si ses objectifs étaient atteints d’un TDA? Alors les têtes d’ail qui maintiendront à distance le vampire TDA ne seraient-elles pas l’acquisition des compétences sociales et d’autorégulation?
* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre




