Cinq clés pour relever des défis scolaires et sportifs
Éducation

Cinq clés pour relever des défis scolaires et sportifs

Les jeunes sportifs composent avec deux parcours qui s’entrecroisent : le cheminement scolaire et le cheminement sportif. Pour que chacun d’eux se déroule bien, l’élève doit prendre conscience de son état au fur et à mesure qu’il avance pour se respecter et rester lui-même.  

Cet article propose quelques outils à utiliser, au besoin, pour aider les jeunes, sportifs ou non, à surmonter les différentes embûches qui peuvent se présenter durant leur parcours scolaire ou sportif. 

Tendance à se comparer?  

Plus on connaît et côtoie de gens, plus on est porté à se comparer. Lorsque c’est inspirant et motivant, pourquoi pas? Cependant, cela peut amener le jeune à se décourager, à se trouver « poche », à être moins confiant, à se sentir moins à la hauteur. 

Vous pourriez donc présenter une image (ex. : iceberg, île, etc.) qui illustre une partie visible, mais également une partie invisible. Demandez ensuite au jeune ce qu’il comprend de l’image, puis faites-lui prendre conscience qu’il est facile de voir les résultats et les réussites chez les autres, mais une grande partie du travail, des efforts et des échecs est invisible.  

Par la suite, engagez une discussion sur le succès. Par exemple : Qu’est-ce qu’un succès pour toi? Rappelle-toi l’un de tes succès. Avais-tu réussi parfaitement du premier coup? Pense à quelqu’un qui te connaît très peu (ex. : un élève à qui tu n’as jamais parlé). Qu’est-ce que cette personne voit de toi? Qu’est-ce qu’elle connaît moins? 

En perte de contrôle? 

Il arrive qu’un jeune ne se sente plus en mesure de faire tout ce qui est attendu de lui, voire d’avoir l’impression de ne plus être à la hauteur, en raison des exigences élevées de son sport ou de l’école. Cet exercice l’aidera à découvrir si son mode de vie est assez équilibré pour éviter de perdre le nord. Éventuellement, il lui permettra de réaliser où un déséquilibre s’est installé et de réfléchir aux actions à mettre en place pour retrouver une stabilité et un bien-être général.  

Demandez-lui d’évaluer son niveau d’équilibre à propos des 7 thèmes suivants (0 = Je suis dépassé! Incapable de reprendre le contrôle. 10 = Tout va à mon goût!).  

  • Vie sociale (amis, relations amoureuses, etc.) 
  • Vie scolaire (travaux, études, récupération, implication, etc.) 
  • Vie sportive (entraînement, compétitions, hors entraînement, etc.) 
  • Travail ou autres (heures de travail,  autres activités) 
  • Santé physique (corps, énergie, sommeil, alimentation, temps d’écran) 
  • Santé mentale (motivation, concentration, confiance, émotions, stress, etc.) 
  • Vie familiale (climat, sorties, relations, intimité, etc.) 

Aidez-le ensuite à prendre conscience des thèmes auxquels il doit prêter une attention particulière, puis à trouver des moyens de remédier à la situation (ex. : renoncer à certains objectifs trop ambitieux).  

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La motivation laisse à désirer? 

Se fixer des objectifs à court ou à long terme est une façon d’alimenter la motivation. Celle-ci peut toutefois fluctuer sous l’influence de trois facteurs : la direction de l’effort, l’intensité de celui-ci et sa persistance. 

Demandez au jeune de penser à une situation en lien avec l’école ou le sport, puis d’évaluer à quel point (sur une échelle de 0 à 5) : 

  • il sait clairement où il veut et peut aller (direction); 
  • ses objectifs sont précis, mesurables, atteignables, réalistes et temporels (direction); 
  • il se sent prêt et disponible, physiquement et émotionnellement (intensité); 
  • il est capable de gérer son énergie et son temps pour atteindre ses objectifs (intensité); 
  • il est en mesure de continuer d’agir, même si c’est plus difficile (persistance); 
  • il se sent capable de résister à la tentation d’abandonner (persistance); 
  • il croit pouvoir persévérer malgré l’adversité (persistance); 

Demandez-lui ensuite ce qu’il constate quant à son niveau de motivation, puis aidez-le à trouver des moyens de le maintenir ou de l’augmenter (ex. : fixer des objectifs plus réalistes). 

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Un imprévu se présente? 

Durant l’année, des événements imprévus peuvent suspendre les projets du jeune, faire basculer son processus et reporter l’atteinte de ses objectifs. Le cas échéant, voici des questions simples auxquelles il peut répondre chaque fois qu’un imprévu survient :

  1. Quel est l’imprévu? (Ex. : blessure, échec, rupture amoureuse, dispute avec un ami, etc.)
  2. Comment te sens-tu par rapport à cet imprévu? (Ex. : colère, tristesse, démotivation, etc.)
  3. Quels sont les éléments de l’imprévu qui te font sentir ainsi? Sur lesquels as-tu un contrôle?
  4. De quoi aurais-tu besoin pour te sentir mieux? (Ex. : calme, soutien, se changer les idées, etc.)
  5. Quelle(s) action(s) peux-tu poser dès maintenant pour te sentir un peu mieux? (Ex. : parler, relaxer, demander de l’aide, etc.)

On voit tout en noir? 

Durant son parcours, le jeune vivra parfois des moments plus difficiles. Cela dit, il lui arrivera également d’être fier de ce qu’il a réalisé, de ce qu’il a dit ou de la façon dont il a réfléchi pour se placer dans les meilleures conditions mentales possibles.  

Invitez le jeune à prendre l’habitude d’écrire tout ce qui le rend fier (réussite, attitude gagnante, progrès, etc.). Il pourra les consulter chaque fois qu’il se sent un peu moins confiant pour se rappeler qu’il est capable d’accomplir de belles choses. Rappelez-lui qu’une fierté ou une réussite n’est pas uniquement un résultat parfait ou un exploit! Chaque action, chaque petit pas l’amène à progresser.  

Vous voilà ainsi mieux outillés pour accompagner un jeune, sportif ou non, dans l’atteinte de ses objectifs. Pour découvrir plus d’idées, consultez les fascicules Prépare ton Olympe et Gravis ton Olympe (Septembre éditeur, 2021), desquels sont inspirés cet article. L’auteure, Isabelle Grégoire (préparatrice mentale), y outille les jeunes du secondaire qui préparent leur avenir scolaire et sportif. Les activités les aident non seulement à planifier cet avenir étape par étape, mais aussi à faire des choix en fonction de leurs besoins et de leur réalité. 

 

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre. 

Isabelle Grégoire est autrice et préparatrice mentale auprès de sportifs, d’athlètes ou de professionnels qui visent à optimiser leurs performances mentales lors des entraînements, lors des compétitions ou devant d’autres défis de la vie. En plus des suivis individuels, elle anime des ateliers de groupe créés sur mesure. Isabelle a le souci constant d’amener les personnes qu’elle accompagne à développer tout leur potentiel et à se dépasser.
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Isabelle Grégoire est autrice et préparatrice mentale auprès de sportifs, d’athlètes ou de professionnels qui visent à optimiser leurs performances mentales lors des entraînements, lors des compétitions ou devant d’autres défis de la vie. En plus des suivis individuels, elle anime des ateliers de groupe créés sur mesure. Isabelle a le souci constant d’amener les personnes qu’elle accompagne à développer tout leur potentiel et à se dépasser.
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