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Depuis la pandémie de COVID-19 (et même avant), il a été abondamment question des obstacles rencontrés par les jeunes au Canada à leur arrivée sur le marché du travail. Bien qu’on ait mis l’accent sur la santé mentale, à juste titre, d’autres obstacles, comme l’insécurité en matière d’alimentation et de logement, le racisme, les obligations familiales et les problèmes de santé physique, ont une incidence sur les chances des jeunes de trouver un emploi, de faire avancer leur carrière et de tisser efficacement des relations professionnelles. Les jeunes autochtones du Canada font face à encore plus d’obstacles, notamment les effets des traumatismes générationnels et la discrimination continue.
Les conditions économiques et sociales étant plus difficiles que jamais pour les jeunes, que peut-on faire pour les soutenir pendant et après les moments clés de leur vie ?
L’une des façons d’y arriver est d’encourager et de soutenir les initiatives communautaires qui aident les jeunes à se préparer à l’avenir du monde du travail. En 2017, RBC et RBC Fondation se sont engagées à verser 500 millions de dollars sur dix ans pour appuyer des initiatives et programmes du genre. Depuis, près de sept millions de jeunes Canadiens ont participé à des programmes financés par RBC.
La question se pose : est-ce que ça les aide ?
Il est essentiel de bien comprendre la situation actuelle des jeunes Canadiens pour savoir comment ils développeront leurs aptitudes, leurs réseaux et leur carrière pour, en fin de compte, s’assurer un avenir épanouissant. Dans cette optique, RBC Fondation s’est associée au Projet jeunesse et innovation de l’Université de Waterloo pour lancer l’étude longitudinale sur les jeunes et l’inclusion économique RBC. L’étude, à laquelle plus de 26 000 jeunes participent, offre un aperçu de l’état d’esprit des jeunes Canadiens et des obstacles auxquels ils sont confrontés, en mettant l’accent sur l’emploi.
Que cherchions-nous à apprendre ?
Bien que l’étude soit axée sur les participants aux programmes financés par RBC, l’échantillon des répondants au sondage est assez représentatif de la population du Canada et offre à la fois des perspectives générales et des renseignements précis sur la réalité des jeunes Canadiens. L’étude a également été conçue pour brosser un portrait de l’avenir du monde du travail du point de vue des jeunes Canadiens, en se fondant sur leur degré de confiance, leur optimisme et les occasions qu’ils perçoivent. Les tendances et les habitudes peuvent offrir un éclairage supplémentaire sur le contexte de l’emploi pour les jeunes au Canada, leur réalité socioéconomique, leurs relations professionnelles et leur bien-être général.
Bien qu’il soit important de comprendre l’expérience actuelle des jeunes, il est tout aussi essentiel de bien planifier l’avenir. Autrement dit, que peut-on faire pour améliorer les perspectives et les expériences des jeunes Canadiens ? Le premier rapport, qui présente les résultats de la première cohorte de l’étude, contient des recommandations à l’intention des personnes qui soutiennent les jeunes dans leur cheminement professionnel, fondées sur les constatations de l’étude.
Quelles sont nos conclusions ?
Bien que certaines de ces constatations reflètent des disparités de longue date sur le plan de la rémunération et des occasions, d’autres nous ont permis d’en apprendre davantage sur les préférences des jeunes entre le travail en personne et le travail hybride, sur l’accès à des occasions d’apprentissage intégré au travail et sur l’incidence de celles-ci, et sur la résilience générale des différents groupes démographiques.
Voici quelques-unes des principales constatations et des occasions qu’elles révèlent :
- Constatation : Les jeunes d’âge intermédiaire (de 20 à 24 ans) et les jeunes adultes (de 25 à 34 ans) participant à l’étude ont un niveau d’instruction supérieur à celui de la population générale du Canada.
- Occasion : Que peut-on faire pour s’assurer que les programmes pour les jeunes rejoignent aussi les jeunes moins instruits et que ceux-ci puissent y participer ?
- Constatation : Les jeunes Canadiens d’aujourd’hui ont moins accès à l’apprentissage intégré au travail que ceux ayant obtenu leur diplôme en 2020.
- Occasions : Comment pouvons-nous nous assurer que les occasions de participer à des activités d’apprentissage intégré au travail augmentent dans un contexte post-pandémique ?Comment peut-on garantir aux jeunes un accès égal à ces occasions ?
- Constatation : Les participantes consacrent moins d’heures par année que les participants à leur perfectionnement professionnel.
- Occasion : Comment pouvons-nous augmenter le nombre d’heures que consacrent les jeunes femmes à leur perfectionnement professionnel ?
- Constatation : Les participantes sont moins bien rémunérées que leurs homologues masculins. Les disparités les plus importantes se manifestent à l’extrémité inférieure de la fourchette de revenu.
- Occasion : Comment peut-on réduire les écarts de revenu persistants entre les hommes et les femmes dans les jeunes générations ?
- Constatation : La proportion de personnes qui préféreraient travailler entièrement en personne est plus élevée chez les adolescents (15 à 19 ans) que chez tout autre groupe d’âge. Les jeunes d’âge intermédiaire (20 à 24 ans) privilégient davantage le travail hybride que les travailleurs plus âgés ou plus jeunes.
- Occasions : Comment les employeurs peuvent-ils tirer parti de l’intérêt manifesté par certains jeunes employés pour le travail en personne ou en formule hybride ? Comment peut-on garantir que les employeurs et les employés profitent de cette tendance en veillant à ce que le temps passé en personne soit constructif ?
- Constatation : Par rapport aux adolescents et aux adultes (35 ans et plus), les jeunes d’âge intermédiaire et les jeunes adultes disposent plus rarement de moyens efficaces de se détendre quand le travail est particulièrement prenant.
- Occasion : Comment peut-on s’assurer que ces jeunes reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour réussir dans la vie et au travail ?
- Constatation : Les jeunes immigrants sont moins susceptibles de prospérer au travail que les jeunes nés au Canada.
- Occasion : Comment les employeurs peuvent-ils créer des occasions d’établir des relations avec les jeunes travailleurs immigrants pour leur permettre de contribuer pleinement à la croissance du pays tout en s’épanouissant au travail ?
- Constatation : Les jeunes participants sont très optimistes quant à la collaboration avec les décideurs en milieu de travail ; toutefois, ils ont peu d’occasions de le faire.
- Occasion : Dans le contexte d’une population vieillissante, comment les employeurs peuvent-ils multiplier les occasions de collaboration intergénérationnelle ?
La voie à suivre : recommandations et prochaines étapes
L’étude fournit des renseignements et des éléments de réflexion importants, et on espère que les bailleurs de fonds, les décideurs et les employeurs prendront note des lacunes actuelles et des futures occasions d’améliorer les perspectives des jeunes Canadiens en matière d’emploi.
Le 23 septembre 2024, ne manquez pas notre webinaire, où nous présenterons les principales conclusions et passerons en revue les recommandations à présenter aux personnes en mesure de faire une différence.
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* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.