Le concept de la démission silencieuse existe depuis des décennies
Marché du travail

Le concept de la démission silencieuse existe depuis des décennies

Temps de lecture : 3 minutes

Le terme « démission silencieuse » est devenu viral l’été dernier dans les médias sociaux et parmi les principaux fils de presse. Fait intéressant cependant, les conversations sous cette appellation n’ont rien à voir avec la démission, mais font plutôt référence à certains employés qui choisissent de ne travailler que les heures minimales requises dans leur emploi. Ils choisissent simplement de faire le strict minimum.  

Il s’agit de ne pas se connecter ou de vérifier les courriels en dehors des heures de travail, de ne pas faire d’effort supplémentaire pour impressionner qui que ce soit au travail et de ne faire que ce qui est absolument nécessaire dans leurs rôles. 

Bien que beaucoup de bruit autour de ce nouveau terme, la démission silencieuse, ait attiré notre attention, ce concept existe depuis des décennies.
Dans de nombreux milieux syndiqués, l’expression couramment utilisée est : « Work to rule ». Il s’agit d’une forme de protestation collective destinée à ralentir la productivité et la production organisationnelles.   

Dans le cas d’une démission silencieuse, il semble qu’une grande partie de la motivation de la main-d’œuvre d’aujourd’hui découle du fait que les employés veulent éviter l’épuisement professionnel. Souvent, ces mesures revendiquent un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle. Certains employés le font pour protester contre le fait qu’ils ne se sentent peut-être pas reconnus pour leurs efforts au travail. Cette reconnaissance peut prendre la forme d’une reconnaissance monétaire, de la gratitude ou d’un événement valorisé du point de vue de la culture de l’entreprise. 

Que peuvent faire les employeurs pour contrer cette tendance croissante à la démission silencieuse? 

Tout d’abord, nous devons bâtir une culture d’entreprise qui ne glorifie pas le fait d’être « occupé » pour le plaisir d’être occupé, et qui ne récompense pas le travail en heures supplémentaires ou après les heures de travail, en signe d’engagement envers un travail ou une entreprise. 

La productivité et la croissance de l’entreprise ne sont pas toujours liées au nombre d’heures travaillées par un employé. La créativité, l’innovation et les idées nouvelles peuvent souvent avoir un impact significatif sur les résultats d’une entreprise, et les employés épuisés et potentiellement épuisés ne peuvent tout simplement pas concrétiser de nouvelles idées de croissance. 

Deuxièmement, et cela est particulièrement important dans les environnements de travail hybrides d’aujourd’hui (mélange de journées au bureau et de télétravail parmi les membres de l’équipe), les entreprises doivent être explicites quant à leurs attentes vis-à-vis des employés en termes de résultats professionnels et de résultats commerciaux. 

Aujourd’hui, la productivité au travail est souvent plus une question de perception d’effort que de temps réel à effectuer un emploi. Si une employée peut effectuer son travail et atteindre ses objectifs en moins de temps qu’une autre, est-ce que cela sera moins efficace pour l’entreprise au bout du compte? Si les employés reçoivent une communication claire sur les attentes de leurs objectifs, la plupart des travailleurs se montreront à la hauteur. Le point clé que les employeurs doivent noter est que nous devons fixer de tels objectifs pour notre personnel en gardant à l’esprit la durabilité à long terme. C’est la meilleure stratégie pour les résultats financiers de toute entreprise. 

Les organisations qui font activement la promotion d’un équilibre sain entre le travail et la vie personnelle seront en mesure de retenir leurs employés plus longtemps, d’avoir une main-d’œuvre plus motivée et de ne pas avoir à faire face à l’absentéisme des employés en raison de l’épuisement professionnel – et aux dépenses d’entreprise qui accompagnent la gestion de cette situation. 

Une dernière réflexion quant à l’importance pour les gestionnaires d’encourager leurs employés à se débrancher à la fin de la journée. Si l’équipe de direction favorise l’équilibre travail-vie personnelle, il y a une meilleure chance pour que les employés fassent de même et vaquent à leur vie quotidienne une fois leur journée de travail terminée.   

 

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.    

Julie Labrie Author

Julie Labrie est la présidente de BlueSky Personnel Solutions, une firme de recrutement bilingue (anglais-français) desservant les entreprises partout au Canada. Comptant plus de 20 années d’expérience dans le recrutement de talents exceptionnels, elle est experte dans son domaine.

En 2019, Top Recruiter a nommé Julie recruteuse numéro 3 du pays et a reconnu son entreprise comme l’agence de recrutement numéro 1 à Toronto. Le magazine Corporate Vision a également décerné à BlueSky Personnel Solutions le titre de la meilleure agence de recrutement bilingue/français au Canada dans le secteur des PME. Plus récemment, les World Staffing Awards ont nommé Julie parmi les 100 meilleurs leaders dans le monde en RH à surveiller en 2022.

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Julie Labrie Author

Julie Labrie est la présidente de BlueSky Personnel Solutions, une firme de recrutement bilingue (anglais-français) desservant les entreprises partout au Canada. Comptant plus de 20 années d’expérience dans le recrutement de talents exceptionnels, elle est experte dans son domaine.

En 2019, Top Recruiter a nommé Julie recruteuse numéro 3 du pays et a reconnu son entreprise comme l’agence de recrutement numéro 1 à Toronto. Le magazine Corporate Vision a également décerné à BlueSky Personnel Solutions le titre de la meilleure agence de recrutement bilingue/français au Canada dans le secteur des PME. Plus récemment, les World Staffing Awards ont nommé Julie parmi les 100 meilleurs leaders dans le monde en RH à surveiller en 2022.