Dans la tête d’une neurodivergente, mieux comprendre afin de valoriser chaque esprit unique
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Cet article est le troisième dans OrientAction de la série thématique «Neurodiversité». Restez à l’affût sur OrientAction dans les jours à venir pour plus d’articles thématiques, ou inscrivez-vous à notre infolettre hebdomadaire OrientAction en bref pour recevoir les publications thématiques.
** Ce billet de blog est rédigé dans un style de langage parlé, incluant des anglicismes. Ce choix stylistique vise à mieux refléter la pensée et l’expression authentique de l’auteure.**
Je sais que je dois écrire ce texte-là depuis deux mois, la date de tombée est demain. Audacieuse comme première phrase pour un premier texte publié sur cette plateforme? Pourquoi pas!
Est-ce que c’est parce que je suis propriétaire d’un TDAH que j’procrastine? Ou c’est parce que j’arrive de vacances pis que j’ai naïvement fait confiance à mon cerveau sachant très bien qu’il allait me rédiger un texte en parallèle pendant que j’étais sur mon beau Lac-Saint-Jean à pagayer?
Probablement un peu des deux!
Est-ce que ça me crée de l’anxiété? Clairement!
Est-ce que je fige? Parfois oui, mais pas ce matin. Aujourd’hui c’est une bonne journée, j’ai confiance en mes moyens et ça y va, de toute façon c’est quoi le pire qui peut arriver? (on salue ici un de mes mécanismes de défense préférés…le ouain pis?)
Que j’perde de la crédibilité parce que j’ose être honnête? Je n’pense pas parce que d’après moi t’es encore là à me lire…j’dis ça j’dis rien! (réconfort imaginaire absolu activé)
Mais attention, ce texte est loin d’en être un avec des statistiques et des études, il est basé sur ma réalité à moi, mon expérience auprès des autres et surtout de mon humble avis parsemé d’une coupe de questions.
Ni trop court ni trop long, avec quelques métaphores comme je les aime.
Un brin polissonne, j’me suis même pas présentée, moi c’est Claudia, entrepreneure et maman de trois enfants, qui eux aussi sont neurodivergents! J’habite un TDAH boosté d’un trouble anxieux depuis toujours, mais j’ai eu la confirmation il y a dix ans de ça.
J’ai travaillé près de quinze ans à l’intérieur d’équipes extraordinaires, à me promener avec ma baguette magique pis à parsemer des paillettes un peu partout avec mes drôles d’idées.
Ouais j’le sais des paillettes c’est probablement la chose la plus difficile à ramasser, c’est p’tit, ça colle partout, on dirait qu’on n’en viendra jamais à bout!
Mais en même temps, on va s’le dire, ça te punche un bricolage sur un moyen temps! Faut juste être bien préparés et prêts à prendre le risque que le plat soit renversé!
Il y a presque 5 ans, j’ai décidé que c’est dans les équipes des autres que j’avais envie de me promener, parce que je me connais assez pour savoir que sans avoir l’opportunité de changer de projet toutes les années, l’ennui m’habite rapidement.
On connait tous une personne comme ça… qui ne tient pas en place, qui a constamment besoin d’être stimulée, qui dérange souvent parfois, qui voit des choses que personne n’a vues avant, qui peut même se vanter de voir le son!
Pis j’ai même envie de te dire que si t’en connais pas ben ça s’peut que ce soit toi!
J’me questionne constamment sur le monde du travail actuel, ses innovations et aussi ses résistances, constamment à la recherche de solutions adaptées et surtout parce que j’adore pousser les idées à un autre niveau… j’rencontre des gens, souvent en quête de sens et cherchant une solution magique.
Est-ce que l’entrepreneuriat est l’unique solution de s’épanouir en étant neurodivergent? Je n’crois pas! Contrairement à la croyance populaire, mon ancienne patronne m’a toujours dit que j’étais la TDAH la plus organisée qu’elle connaissait! Chacun est différent, l’organisation fait partie de mes forces, mais il faut comprendre que ça me prend beaucoup plus d’énergie que le commun des mortels pour l’être et que ce n’est pas sans heurts.
Est-ce que l’intrapreneuriat peut faire partie de la solution? Très possiblement. Parce que c’est en ouvrant un monde de possibilités afin d’occuper tous ces beaux cerveaux si colorés que ça permet aux membres des équipes d’utiliser toutes leurs compétences.
Tout en restant stable, parce qu’encore là, changer d’emploi même pour la meilleure des raisons n’est pas toujours la meilleure solution.
Est-ce que ça prend du temps, une flexibilité, une patience, mais surtout une bonne capacité d’adaptation doublée d’une dose d’agilité? Certainement!
Ça prend aussi une équipe qui veut mettre l’épaule à la roue, oui pour assurer une meilleure inclusion, mais aussi parce que tout le monde en bénéficie au bout du compte.
Y’a rien de plus valorisant pour une personne neuroatypique (ou pas!) que de se faire confier une mission à la hauteur de ses compétences. Même si le doute vient avec, mais ça rien à voir avec un diagnostic, c’est simplement humain.
Mais aussi, y’a rien de plus épeurant challengeant que de choisir de changer ses façons de faire dans une organisation, qui peuvent avoir l’air de fonctionner depuis des années, parce qu’on souhaite que chacun se sente valorisé.
Parce que d’implanter un changement peut avoir l’air aussi complexe qu’un cerveau neurodivergent, mais au fond peut-être que d’utiliser ce plein potentiel qui souvent sommeille à l’intérieur de chacun est aussi la clé afin de simplifier le tout! Paradoxal tu me diras, autant que l’être humain neurodivergent ou pas peut l’être!
Parce que la diversité d’opinions fait partie intégrante de l’intelligence collective, j’ai envie d’avoir ton avis sur le sujet. Parce que nourrir la curiosité sans fin des cerveaux colorés comme le mien c’est hyper stimulant! J’suis facile à rejoindre mes coordonnées sont en bas. Et aussi parce que c’est en consultant les autres que je vais puiser mon inspiration pour ma prochaine expédition mon prochain article!
* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.