De nos jours, dans notre contexte de mondialisation, il devient primordial de se sensibiliser aux réalités alternatives, aux enjeux et défis rattachés à la diversité en emploi, tels que la communication en contexte multiculturel. Ceci inclut, par exemple, d’en apprendre davantage sur les nouvelles réalités du monde travail (diversité, multiculturalisme, intergénerationalisme) afin de pouvoir en parler de façon éduquée avec son entourage plutôt que de perpétuer certaines idées préconçues sur ces sujets. Ainsi, compte tenu de la réalité du monde du travail actuel, il semble de plus en plus judicieux de se familiariser avec d’autres cultures, notamment en se renseignant sur des éléments culturels comme les normes sociales, les règles de politesse, les concepts de hiérarchie et d’autorité ainsi que les traditions, les croyances et les moeurs de travail de différentes cultures dans le monde. Ce faisant, ceci constitue une occasion d’approfondir ses réflexions sur les similitudes et les différences entre les autres cultures et la nôtre, et ainsi de se rendre compte des parallèles intéressants entre diverses cultures, tout en déconstruisant certains mythes, stéréotypes et idées préconçues que l’on peut entretenir ou entendre par rapport aux différences entre celles-ci.
À titre d’exemple, les programmes de développement professionnels tels que les stages de formation à l’international, le mentorat et le jumelage interculturel, le coaching et l’accompagnement professionnel ainsi que les initiatives à la solidarité internationale représentent des occasions uniques de s’exposer et même de contribuer à la diversité culturelle en participant activement à l’amélioration et à l’intégration sociale des communautés diverses dans notre contexte où nous sommes de plus en plus appelés à côtoyer des gens provenant de tous les horizons avec un vécu et des histoires de vie différentes. Ces expériences représentent incontestablement des occasions de développement tant professionnellement que personnellement, en permettant d’être exposé à des perspectives, des mœurs et des méthodes de travail ainsi que des environnements et des cultures différentes.
Prenons, par exemple, le cas de l’intégration socioprofessionnelle des travailleurs provenant de divers horizons, incluant ceux formés à l’étranger et venant au Québec de façon permanente ou temporaire dans le cadre, entre autres, de stages de formation, d’emplois saisonniers ou de visas d’une durée limitée. Bien que le besoin d’affiliation sociale à travers des relations significatives au travail entre collègues peut s’exprimer de façon différente dans chaque culture, la recherche montre qu’il importe de le combler non seulement auprès de gens appartenant à la même culture d’origine, mais également entre les gens d’appartenances culturelles différentes. Ainsi, pour favoriser l’intégration de travailleurs étrangers, un facteur déterminant pouvant les aider à développer une plus grande aisance dans leur nouvel environnement semble être le fait de pouvoir combler ce besoin relationnel. D’une part, ceci peut se faire en développant des liens significatifs avec d’autres travailleurs provenant de l’étranger afin de pouvoir partager leurs vécus et s’entraider. D’autre part, ceci peut également se faire en tissant des liens d’amitié avec des gens de la communauté locale, puisque ceci leur permettrait d’être non seulement exposés à des façons alternatives de travailler, mais aussi d’en discuter, de poser des questions et de mieux comprendre les raisons sous-jacentes à ces moeurs et modes de travail différents.
Collectivement, nous gagnerions donc à favoriser la rencontre et les échanges, que ce soit entre femmes, hommes, jeunes professionnels, travailleurs étrangers ou professionnels en transition, afin de mieux comprendre le vécu de tous et chacun, de respecter la diversité en emploi, d’encourager l’intégration socioprofessionnelle de tous sur le marché du travail et de tisser des liens significatifs au travail. Dans cette optique, une bonne approche à la gestion de la diversité en emploi serait, entre autres, de favoriser la collaboration et la mise en place d’objectifs communs au sein d’équipes de travail. Bien entendu, ceci doit néanmoins être fait de manière à respecter le besoin d’autonomie de chacun afin que tous puissent avoir une latitude décisionnelle et que les choix d’un seul membre ou même de l’équipe entière ne viennent complètement surpasser les droits et besoins de chaque employé. Une juste balance doit donc être obtenue entre le niveau de flexibilité individuel de chaque membre à faire des compromis pour assurer le bon fonctionnement de l’équipe de travail et une entente entre tous les membres pour respecter les droits et choix individuels dans les méthodes de travail (par opposition à l’imposition de méthodes de travail prédéterminées). Ceci constitue probablement un des éléments les plus difficiles à réaliser, car il requiert une communication empreinte de respect, de prise de perspective et d’écoute active.