Lancer sa pratique privée virtuelle en counseling de carrière
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Lancer sa pratique privée virtuelle en counseling de carrière

Temps de lecture : 4 minutes

Aujourd’hui, je vais partager mon expérience récente. Je vais écrire au sujet de mon processus de création de pratique privée virtuelle. En fait, lancer ma pratique en counseling de carrière est un projet qui m’habite depuis fort longtemps. La liberté et la créativité d’être travailleur autonome et de bâtir sa propre entreprise me sont tout particulièrement inspirants. Un projet que je n’avais pas le courage d’entreprendre avant tout récemment et qui me demande de sortir de ma zone de confort. Comme je ne connais pas d’entrepreneurs dans mon entourage, j’ai cherché des ressources pour m’aider dans ce processus. Je vais donc partager avec vous ces ressources et quelques apprentissages qui pourraient vous être utiles si vous avez l’intention de lancer votre pratique virtuelle. 

Entrepreneuriat, etc. 

Quand on se lance dans la pratique privée, on doit tout faire : création et gestion d’un site Internet, marketing, résolutions des problèmes informatiques, droit et réglementation, finances, prise de rendez-vous, paiements, toutes les tâches administratives, et j’en passe. 

Malheureusement, je n’ai pas d’expérience ou de connaissance en entrepreneuriat. Que faire? Dans ce cas, la première ressource à consulter pour les conseillers et conseillères d’orientation du Québec est le Guide de démarrage en pratique privée produit par l’OCCOQ. 

Ensuite, je me suis inscrite à la formation menant à un ASP en Lancement d’une entreprise, offerte par le SAJE en partenariat avec le Centre de services scolaires Marguerite-Bourgeoys. Cette courte formation en ligne permet d’apprendre plusieurs notions de marketing, de finance et de gestion, tout en travaillant sur son projet. D’ailleurs, les ateliers virtuels du SAJE sont accessibles à tous gratuitement. Plusieurs autres organismes offrent aussi ce type de service au Québec. 

Le choix du nom de l’entreprise et de l’image du branding sont d’autres éléments auxquels il faut réfléchir lors de la création de sa pratique et de son site Web.
Branding 

Dans le cadre d’une pratique privée, on peut simplement utiliser son nom personnel ou inventer un nom d’entreprise. Si on choisit un nom d’entreprise autre que son nom, comprenant nom et prénom, il faut s’immatriculer au Registraire des entreprises du Québec. On peut aussi se créer une marque de commerce à l’Office de la propriété intellectuelle du Canada afin de protéger le nom d’entreprise choisi partout au Canada. 

Avant de créer son branding, il est important de prendre le temps de réfléchir à la clientèle avec laquelle on souhaite travailler, aux valeurs et à l’image de l’entreprise. Dans ce contexte, je trouve le livre intitulé Entreprendre en conscience : L’indispensable pour développer l’autre sens des affaires de Marie-Ève Lécine particulièrement inspirant. D’ailleurs, l’auteure est aussi conseillère d’orientation. 

Votre site Web représente votre image. Il est donc important de choisir des images et des couleurs qui correspondent à vos goûts et à vos intérêts. On peut créer ses propres photos et Canva est un outil de création intéressant. 

Connaissances informatiques et détails techniques 

Lorsqu’on démarre sa pratique privée, il faut être prêt à effectuer des tâches diversifiées passant de la création d’un site Internet à la réalisation de diverses tâches administratives. Personnellement, je n’y connaissais absolument rien en création de sites Web et je ne croyais pas en être capable jusqu’à tout récemment. J’ai découvert que plusieurs plateformes sont accessibles pour faciliter la création d’un site Web et voici celles que j’ai explorées : Wix, SquareSpace et WordPress. La meilleure façon de choisir une plateforme est d’en faire l’essai gratuitement afin de voir avec laquelle on se sent le plus à l’aise. 

Je vais maintenant faire un survol de certaines tâches administratives rattachées aux fonctions de pratique privée virtuelle. Les versions Pro de ZOOM et TEAMS permettent d’effectuer des rencontres virtuelles sécurisées. D’ailleurs, pour un abonnement additionnel, ZOOM offre la possibilité d’obtenir une ligne téléphonique. Square, Stripe, PayPal et Interac permettent de recevoir les paiements de la clientèle. Gorendezvous, Scheduling, Square et Booxi sont des outils en ligne qui facilitent la gestion et la prise de rendez-vous. Enfin, Excel ou QuickBooks peuvent être utilisés pour la gestion comptable.   

Le réseautage et les mentors 

Notre entourage et nos connaissances sont une ressource inestimable pour faciliter le lancement de sa pratique. Est-ce qu’il y a des gestionnaires d’entreprise ou des travailleurs autonomes dans son entourage immédiat? Sinon, est-ce que l’on connaît d’anciens étudiants qui sont maintenant conseiller ou conseillère d’orientation en pratique privée? On peut aussi contacter d’anciens professeurs ou des proches qui ont de l’expérience en communication, marketing, gestion, comptabilité, finances, branding, création de site Internet ou autres.

C’est le temps de faire du réseautage, des rencontres d’information, de demander conseil et de poser des questions. 

Pour ma part, j’ai la chance d’avoir un époux qui travaille dans le domaine des communications et qui a de fortes aptitudes en informatique. Je sais que je peux facilement m’y référer pour avoir des conseils. J’ai communiqué avec d’anciens étudiants de maîtrise en orientation qui sont très compétents et qui ont leur pratique privée, telle que Jahel Kukovica qui a généreusement partagé son expérience avec moi et m’a donné des conseils. 

Bref, de nombreux facteurs sont à considérer lorsqu’on décide de lancer sa pratique privée virtuelle. Des ressources externes permettent de trouver de l’aide, des formations et des conseils. La créativité et la liberté ont un prix : la responsabilité. On devient responsable de tout et il faut être prêt à porter cette responsabilité. Personnellement, je réalise que j’apprends énormément dans le cadre de ce processus. Je fais des choses que je ne croyais pas être capable de faire avant et j’ai du plaisir à le faire, comme de créer un site Web. Je développe mes connaissances et mes aptitudes en même temps. Le travail n’est pas terminé, ça avance à pas de tortue et j’espère que vous pourrez voir mon site lorsque vous lirez ces lignes. 

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre. 

  

Références 

Lécine, M.-È. (2020). Entreprendre en conscience : L’indispensable pour développer l’autre sens des affaires. Septembre Éditeur. 

Hélène Brisebois est conseillère d’orientation pour Counseling Aspiraxion. Elle a travaillé plusieurs années en tant qu’aide pédagogique individuelle au collégial et à titre de conseillère en emploi. De plus, elle est titulaire d’une maîtrise en orientation de l’Université de Sherbrooke et d’un baccalauréat en psychologie de l’Université Concordia.
https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/18981
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Hélène Brisebois est conseillère d’orientation pour Counseling Aspiraxion. Elle a travaillé plusieurs années en tant qu’aide pédagogique individuelle au collégial et à titre de conseillère en emploi. De plus, elle est titulaire d’une maîtrise en orientation de l’Université de Sherbrooke et d’un baccalauréat en psychologie de l’Université Concordia.
https://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/18981
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