Le travail et ses aléas dans les yeux des tout-petits
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Le travail et ses aléas dans les yeux des tout-petits

Temps de lecture : 3 minutes

Chaque jour les enfants observent leurs parents quitter la maison ou s’enfermer dans leur bureau pour aller « au travail ». Même si la majorité des enfants connaissent le concept du travail et sont familiers avec certains métiers plus traditionnels, le sens que les adultes donnent à leur travail est très nébuleux pour les tout-petits. C’est d’autant plus difficile à comprendre lorsque le travail n’a plus aucun sens pour l’adulte.  

Cet article illustre comment vos clients peuvent mettre des mots sur cet univers si concret pour eux, mais si mystérieux pour leurs enfants. 

Pourquoi travailler? 

Les enfants sont très curieux, particulièrement envers le monde qui les entoure. Ils jouent à imiter les adultes au travail, que ce soit en étant pompier, infirmier, caissier ou enseignant. Bref, les tout-petits sont capables de comprendre que chaque métier comporte des tâches. Mais qu’en est-il des raisons pour lesquelles les adultes travaillent? Il est facile pour un parent de simplement répondre : « Pour gagner des sous », mais il faut aller plus loin.

La découverte des enjeux liés au monde du travail dès un jeune âge peut aider l’enfant à mieux comprendre les actions de ses parents, mais aussi à voir positivement l’orientation et le choix de carrière à plus long terme.
Pour ce faire, les parents peuvent discuter avec les tout-petits : 

                              • des compétences mises à profit dans leur travail; 
                              • des éléments qui font d’eux des travailleurs épanouis; 
                              • de l’impact de leur emploi dans leur milieu; etc. 

Cette discussion permet aux enfants de développer le vocabulaire et les notions liés à la connaissance de soi et de développer une image positive du monde du travail qui, si elle est bien implantée, les motivera possiblement dans leur future démarche d’orientation. 

Que faire quand rien ne va plus?  

Et si le travail n’est plus un élément positif? Et si la motivation manque? Et si l’adulte vit un épuisement professionnel? Le tout-petit qui voit son parent dans cet état en ressentira lui aussi les impacts. Il est alors important d’ouvrir la conversation sans l’alarmer, tout en normalisant la situation pour rassurer l’enfant et l’aider à comprendre que la situation du parent est temporaire. Il convient aussi de lui donner les outils pour mieux réagir aux changements familiaux occasionnés par un problème psychologique ou physique lié au travail vécu par son parent. Ainsi, l’enfant pourra mieux vivre son quotidien, construire sa vision de la résilience et comprendre l’importance de prendre soin de soi comme travailleur. 

Discuter ouvertement et positivement du travail dès un jeune âge peut se faire par des exemples, à travers le jeu ou par la lecture de différents livres sur le sujet. Au lieu de chercher à « enseigner » le monde du travail ou à expliquer l’épuisement professionnel, il est préférable que l’adulte se modélise, dise pourquoi il travaille ou ne travaille plus, en utilisant des mots simples, des images et des métaphores. 

père et fils

La clé : la communication 

Dans tous les cas, rien ne vaut une bonne conversation. Au fil du temps, l’enfant curieux posera des questions, captera l’information qui correspond à son niveau de compréhension et bâtira une image positive du monde du travail. Lentement, mais sûrement, il se verra dans celui-ci. Et, espérons-le, il saura que travailler, c’est bien plus que « faire de l’argent »! 

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre. 

 

Suggestions de livres sur le sujet :  

Benjamin et le monde du travail – Pourquoi travailles-tu? 
Auteure : Annik De Celles 

Benjamin et l’épuisement professionnel – Pourquoi papa reste à la maison? 
Auteurs : Annik De Celles et Jean-Sébastien Bédard 

Annik De Celles est enseignante de formation. Après plus de 15 années dans le domaine de l’éducation au niveau secondaire, elle a la piqûre entrepreneuriale et fonde sa propre compagnie dans le domaine agroalimentaire, qu’elle opère tout en enseignant à temps partiel jusqu’en 2016. En 2017, Annik De Celles quitte l’enseignement pour devenir directrice générale de Septembre éditeur. Elle y met à profit sa passion pour les enjeux pédagogiques, le monde du livre et l’entrepreneuriat, en plus de s’engager au sein de diverses organisations. Elle est l’auteure de trois livres de recettes santé et de deux guides pratiques en entrepreneuriat (Entreprendre l’alimentaire et L’après-inc.).
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Annik De Celles est enseignante de formation. Après plus de 15 années dans le domaine de l’éducation au niveau secondaire, elle a la piqûre entrepreneuriale et fonde sa propre compagnie dans le domaine agroalimentaire, qu’elle opère tout en enseignant à temps partiel jusqu’en 2016. En 2017, Annik De Celles quitte l’enseignement pour devenir directrice générale de Septembre éditeur. Elle y met à profit sa passion pour les enjeux pédagogiques, le monde du livre et l’entrepreneuriat, en plus de s’engager au sein de diverses organisations. Elle est l’auteure de trois livres de recettes santé et de deux guides pratiques en entrepreneuriat (Entreprendre l’alimentaire et L’après-inc.).
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