Éclairer ses choix tech-tech pour accompagner les transitions
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Éclairer ses choix tech-tech pour accompagner les transitions

Temps de lecture : 4 minutes

L’utilisation d’Internet s’impose dans les procédures d’admission en formation initiale comme en formation continue. Une personne qui ne sait ni quoi ni comment choisir peut se tourner vers une autre personne (en présentiel ou en ligne), un site Internet ou une intelligence artificielle, avant de saisir ses vœux sur Internet.

Un conseiller d’orientation est lui-même un technicien du conseil utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il peut faire usage ou pas des technologies dans ses évaluations et interventions en orientation. La technologie se distingue de sa technique. Quelle place prend sa technique en counseling? Quelle place donner à sa technique en counseling? De quelle technique s’agit-il? D’une part les procédures en ligne sont banalisées et identiques quel que soit l’individu. Les imprévus et autres incidents sont dits de nature technique. Les technologies ont un impact non négligeable sur les clients, les professionnels et leurs rencontres. Quelqu’un a-t-il connaissance d’études sur ce sujet? D’autre part, un counseling de carrière est singulier, subjectif, unique, en mouvement, construit autour du besoin de tel client à un instant dans tel contexte. Il est caractérisé par des mouvements de nature intersubjective et interactionnelle.

L’accessibilité de la technologie devient telle qu’elle prend plus de place en formation, au travail y compris dans les rencontres en counseling de carrière.

Cependant, l’apparente facilité d’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication ne doit pas nous faire oublier les autres contextes que sont la famille, le quartier, le travail, la santé et les contextes socio-économique, culturel, écologique, médiatique.

De plus, aucune technologie ni technique n’a de pouvoir en elle-même ni d’efficacité inhérente. C’est de la personne utilisatrice que vient toute décision. Toutefois, les contextes et les technologies apportent une aide.

En effet, quand j’écris « c’est de la personne utilisatrice que vient toute décision »,  je pense d’abord au professionnel qui est amené à choisir ses outils de travail. Un professionnel peut s’appuyer, dans sa pratique, sur des techniques et sur des outils technologiques. Une technique et une technologie peuvent accroître son efficacité. Mais dans quelle mesure et à quel prix? Ensuite, je pense au client qui peut consentir à utiliser tel ou tel outil proposé par le conseiller. Je pense encore au client qui reste maître de ses choix d’orientation et de carrière. Mais il peut rarement choisir la technologie. Un accompagnant, conseiller ou autre, fait partie du contexte d’un client. Bien que ce contexte reste avant tout relationnel et occasionnel, il est plus ou moins impactant, selon la personnalité, l’expérience, les compétences de l’accompagnant, selon la technique (environ 10 % d’influence) et la technologie (% ?).

Pour avancer dans son orientation ou son cheminement de carrière et s’adapter à son nouvel environnement, chaque client fait face à des ruptures, à des renoncements, à des questionnements, à des peurs, à des désirs, à des illusions, à des choix et à des décisions. Technologies et techniques n’ont que faire de son vécu, mais elles doivent pouvoir être adaptées au vécu et au besoin du client. Ne serait-ce pas ce qui est attendu de la dite intelligence artificielle et en particulier d’un agent conversationnel (chatbot)? Voyez-vous quelques enjeux de l’adaptation technique de la technologie?

Selon Schlossberg, savoir si la transition est attendue ou imprévue permet à la conseillère d’orientation d’ajuster l’accueil et l’accompagnement au besoin de la cliente selon qu’elle se trouve en crise ou en questionnement. Toujours selon Schlossberg, un non-évènement peut influer de façon déterminante sur une transition professionnelle. Par exemple, la cliente peut être affectée par un rêve non réalisé, par l’attente déçue d’un proche, par un projet qui n’a pas pris forme, par une rencontre qui n’a pas eu lieu, etc. Nommer un non-évènement contribue à la réduction de son influence et à la reprise du pouvoir d’agir de la cliente. Ici, nous sommes loin de la technologie et de l’écran, et pas si loin de la technique du conseil.

Ni la technologie ni la technique ne peuvent questionner leur propre pratique contrairement à un utilisateur humain. Un professionnel expérimenté saura percevoir les émotions de son client, sa fatigue, son besoin, une rupture de lien, même une micro-rupture de lien, rétablir et maintenir le lien avec son client. Un professionnel expérimenté saura poser les bonnes questions, à la bonne personne, au bon moment avec un souci éthique, ce qui ne l’empêchera pas d’utiliser à bon escient une technologie et une technique. Un professionnel expérimenté saura distinguer une demande d’un besoin, une demande explicite d’une demande implicite, et pourra, si nécessaire, aider à relier le besoin et la demande explicite ou/et implicite.

Le client peut se faire aider par un outil technologique (ChatBot, ChatGPT, plateforme numérique x ou y) par un outil technique (questionnaire d’intérêts, de valeurs, bilan de compétences, technique d’entretien x ou y, technique d’animation de groupe x ou y), et par un être humain pouvant lui-même utiliser de tels outils.

Il semblerait qu’un professionnel du développement de carrière reste responsable de sa pratique, même dans un contexte technologique qui s’impose à tous, tout comme le client demeure responsable de ses choix d’orientation et décisions de carrière.

La technique et la technologie utilisées par l’accompagnant font partie du contexte qui aide (ou non) le client. Dans les milieux de formation et de travail, il devient donc essentiel pour le client comme pour le professionnel de savoir choisir ses outils.

Vu les possibilités illimitées de générer du contenu de qualité par l’IA, il est utile d’aiguiser son esprit critique, son sens de l’analyse et d’éclairer ses choix tech-tech. Dans un contexte en constante évolution, où réel et virtuel se combinent dans le vécu des clients et des conseillers (professionnels ou non), la réflexion sur la place des tech-tech et sur nos choix techniques en counseling ne peut que se poursuivre…

 

Mais peut-être suis-je un article généré par un ChatGPT, à la demande de Laurent?

 

Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.

Psychologue de l’éducation nationale spécialisé en éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle, Laurent exerce en France dans un centre d’information et d’orientation. Depuis 20 ans, il accompagne tout type de public notamment les scolaires. Il a passé une année en qualité d’étudiant au Département d’orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke pour peaufiner ses compétences opérationnelles. Il mesure chaque jour la portée transculturelle d’un counseling au service de l’orientation et du développement de carrière. Il partage son expérience de l’accompagnement via l’écriture et la formation.
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Psychologue de l’éducation nationale spécialisé en éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle, Laurent exerce en France dans un centre d’information et d’orientation. Depuis 20 ans, il accompagne tout type de public notamment les scolaires. Il a passé une année en qualité d’étudiant au Département d’orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke pour peaufiner ses compétences opérationnelles. Il mesure chaque jour la portée transculturelle d’un counseling au service de l’orientation et du développement de carrière. Il partage son expérience de l’accompagnement via l’écriture et la formation.
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