Le cerveau de chaque personne est en effet conçu de manière distincte, et ces différences subtiles peuvent avoir une incidence directe sur les schémas de pensée et d’apprentissage
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Différent ou simplement atypique? – partie 2

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Ce billet fait suite à un premier texte écrit sur le sujet en mai 2023 sur IRP Canada et en septembre 2023 sur Orientaction : Différent ou simplement atypique?

En résumé, il y était dit que la neurodiversité fait référence aux différentes façons dont le cerveau d’une personne traite l’information. 

Le cerveau de chaque personne est en effet conçu de manière distincte, et ces différences subtiles peuvent avoir une incidence directe sur les schémas de pensée et d’apprentissage. 

Dans notre société, nous avons tendance à normaliser les comportements souhaités ou attendus, de telle manière qu’il est souvent considéré que les personnes qui ont des schémas de pensée différents de ceux de la majorité représentent une divergence par rapport à la norme. 

Ces écarts observés peuvent dans certains cas se traduire par des qualités neurodivergentes, telles qu’une créativité accrue, entre autres traits caractéristiques que nous examinerons plus loin dans ce texte. 

D’autre part, la neurodivergence peut être associée à une condition médicale, notamment les troubles du spectre autistique (TSA) et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). 

Si certaines personnes neurodivergentes présentent des troubles médicaux, il arrive aussi que d’autres n’en présentent pas ou n’aient pas reçu de diagnostic précis. 

Il faut savoir que l’étiquetage de la neurodivergence en tant que pathologie médicale n’est pas basé sur des principes scientifiques et reflète plutôt un préjugé culturel qui peut conduire à l’oppression sociétale de ceux et celles qui sont étiquetés comme tels. 

Rappelons que le terme « neurotypique » désigne la personne dont le développement cognitif et intellectuel correspond à ce qui est typiquement observé dans la société.  

Être neurodivergent ou neurodivergente signifie donc avoir des forces et des difficultés différentes de celles des personnes dont le cerveau se développe ou fonctionne de manière plus typique 

En tant que créatures sociales, les humains ont en fait créé des normes sociétales et établi des méthodes pour transmettre aux générations futures des compétences telles que la lecture, les mathématiques et l’interaction sociale. Les personnes neurotypiques acquièrent ces compétences physiques, verbales, intellectuelles et sociales au rythme prévu, en respectant les étapes de développement communément admises. 

Les profils atypiques ou neurodivergents, eux, progressent (ou évoluent) de manière distincte de la norme attendue et, pour cette raison, sont considérés dans une catégorie à part : les neuro-atypiques, ou neurodivergents. 

Comprendre leur spécificité, les troubles qui leur sont associés et leurs traits caractéristiques représente la première étape vers une meilleure compréhension de leur comportement et vers une véritable inclusion sociale.

Quels sont les troubles dont peut souffrir une personne neurodivergente ? 

Les personnes qui s’identifient comme neurodivergentes présentent généralement une ou plusieurs des affections ou troubles énumérés ci-dessous. 

Toutefois, étant donné qu’il n’existe pas de critères médicaux ou de définition précise de ce que signifie être neurodivergent ou neurodivergente, d’autres affections peuvent également y être associées.  

Les personnes souffrant de ces troubles peuvent par ailleurs choisir de ne pas s’identifier comme étant neurodivergentes. 

Voici des exemples de pathologies parfois présentes chez les personnes dites neurodivergentes :  

    • Difficultés de fonctionnement cognitif ou dysfonctionnement exécutif 
    • Anxiété sociale (un type particulier de trouble anxieux) 
    • Autisme ou troubles du spectre autistique 
    • Troubles du traitement sensoriel 
    • Syndrome de Gilles de la Tourette 
    • TDAH : trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, ou TDA : trouble déficitaire de l’attention 
    • Dyscalculie 
    • Dyslexie 
    • Dyspraxie, ou trouble de la coordination du développement (DCD) 
    • Dysgraphie 
    • Misophonie  
    • Bégaiement 
    • Vitesse de traitement lente 
    • Syndrome de Down 
    • Déficiences intellectuelles 
    • Syndrome de Prader-Willi 
    • Syndrome de Williams

Quels sont les traits associés aux personnes neurodivergentes ? 

Les personnes neurodivergentes possèdent le plus souvent quelques-unes des caractéristiques ou quelques-uns des traits suivants : 

  • Distinctions sensorielles : réponses variées aux stimuli sensoriels, allant de la recherche d’une stimulation sensorielle à une sensibilité extrême aux stimuli sensoriels. 
  • Différences sociales : modèles uniques d’interactions et de relations sociales. 
  • Difficultés de fonctionnement exécutif : difficultés de planification, d’organisation et de régulation du comportement. 
  • Concentration intense ou intérêts particuliers : capacité unique à se concentrer intensément sur des sujets ou des tâches précises. 
  • Créativité artistique : expression de la créativité par le biais d’activités artistiques. 
  • Aptitudes variables en mathématiques et en technologie : capacités exceptionnelles ou difficultés dans ces domaines. 
  • Empathie et esprit de justice : forte empathie pour les autres et sens aigu de l’équité et de la justice sociale. 
  • Expériences émotionnelles intenses : émotions fortes vécues en réponse à divers stimuli. 
  • Capacités linguistiques : meilleures capacités d’apprentissage des langues ou difficulté à apprendre certaines langues. 
  • Expériences uniques en matière de genre et d’orientation sexuelle : perceptions différentes de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle. 
  • Sortir des sentiers battus : propension à penser de manière non conventionnelle ou innovante. 
  • Variations de la mémoire : capacités de mémoire supérieures ou difficultés avec la mémoire de travail. 
  • Reconnaissance des formes et attention aux détails : capacité à reconnaître les formes et à remarquer les détails. 
  • Besoin de pauses : besoin de pauses ou de mouvements physiques pour maintenir la concentration et réguler les niveaux d’énergie. 
  • Stimulation : adoption de comportements d’autostimulation pour réguler les stimulis sensoriels et les états émotionnels. 

Il convient de noter que ces caractéristiques peuvent se manifester différemment d’un individu à l’autre et que toutes les personnes neurodivergentes ne présentent pas tous les traits mentionnés ci-dessus. 

Si vous pensez être une personne neurodivergente, il existe de nombreuses ressources et aides auxquelles vous pouvez accéder. Nous vous invitons à consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé ou une personne agissant comme coach afin de vous aider à progresser dans votre démarche. 

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.   

 

Paul Goldman Author
Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires – finance et membre de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec, il a commencé sa carrière dans le domaine de la consultation en finance corporative chez Deloitte & Touche. Entrepreneur, il a fondé une entreprise dans le secteur des logiciels de budgétisation et d’analyse financière. Pendant plus de 10 ans, il a ensuite enseigné la finance à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Au cours de sa carrière, il a également occupé le poste de vice-président aux finances dans différentes entreprises. Depuis plus de 10 ans, il est responsable de la stratégie d’affaires d’IRP, un éditeur de tests psychométriques dont il a collaboré au développement et à la commercialisation des outils d’évaluation à titre d’éditeur.
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Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires – finance et membre de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec, il a commencé sa carrière dans le domaine de la consultation en finance corporative chez Deloitte & Touche. Entrepreneur, il a fondé une entreprise dans le secteur des logiciels de budgétisation et d’analyse financière. Pendant plus de 10 ans, il a ensuite enseigné la finance à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Au cours de sa carrière, il a également occupé le poste de vice-président aux finances dans différentes entreprises. Depuis plus de 10 ans, il est responsable de la stratégie d’affaires d’IRP, un éditeur de tests psychométriques dont il a collaboré au développement et à la commercialisation des outils d’évaluation à titre d’éditeur.
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