Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le seul point de vue acceptable semble être celui qui reconnaît les deux aspects de la réalité — le quantitatif et le qualitatif, le physique et le psychique — comme étant compatibles l’un avec l’autre, et qui peut les embrasser simultanément.
Wolfgang Pauli, 1955
La psychologie est l’étude scientifique du comportement et de l’expérience, y compris la pensée, les sentiments et l’action. Elle a souvent été considérée comme une science « molle », n’ayant pas la légitimité des sciences « dures » comme la physique ou la chimie, qui utilisent la méthode scientifique pour établir des vérités empiriques et quantitatives.
À mesure que la psychologie se développe pour devenir une science plus complexe ou un ensemble de sciences comprenant de nombreuses sous-disciplines, les définitions qu’on en donne deviennent également plus variées.
La conception la plus commune peut en effet être controversée pour certains, qui se demandent si la psychologie se concentre sur l’esprit ou le comportement, si elle concerne le comportement des personnes seulement ou peut s’appliquer aux animaux aussi, ou encore si la psychologie est vraiment une science ou ne serait pas plutôt une profession.
Actuellement, les psychologues examinent les relations entre les fonctions cérébrales et le comportement, ainsi qu’entre l’environnement et le comportement, et utilisent ce qu’ils apprennent pour éclairer notre compréhension du fonctionnement psychologique de l’humain et améliorer le monde qui nous entoure. (APA 2022)
Pour ce faire, ils s’appuient notamment sur les neurosciences, qui étudient la structure et les fonctions du cerveau humain et du système nerveux. Les neuroscientifiques utilisent la biologie cellulaire et moléculaire, l’anatomie et la physiologie, l’étude du comportement humain et de la cognition, ainsi que d’autres disciplines, pour cartographier le cerveau sur le plan mécanique.
On estime que l’homme possède une centaine de milliards de neurones, ou cellules cérébrales, chacune ayant environ un millier de connexions avec d’autres cellules.
L’un des grands défis des neurosciences modernes est de cartographier tous les réseaux de communication entre ces cellules, c’est-à-dire les circuits cérébraux qui traitent l’ensemble des pensées, des sentiments et des comportements. L’image qui en résulte, émergeant petit à petit, est aujourd’hui connue sous le nom de « connectome ».
Un connectome est une carte complète des connexions neuronales dans le cerveau et peut être considéré comme son « schéma de câblage ». Le système nerveux d’un organisme est constitué de neurones qui communiquent par l’intermédiaire de synapses.
Rappelons que la capacité du cerveau à élaborer de nouvelles connexions et de nouveaux circuits neuronaux — la neuroplasticité — est à la base de tout apprentissage, ce qui intéresse forcément les psychologues, puisque ce processus permet ultimement de modifier un comportement.
À cet égard, l’introduction dans les neurosciences et la neuropsychologie de l’utilisation extensive de la technologie de l’imagerie cérébrale fonctionnelle a révélé, sur le plan empirique, le rôle causal important de l’attention dirigée dans le fonctionnement cérébral.
Les simulations informatiques, l’imagerie et d’autres outils permettent aux chercheurs et aux experts médicaux de mieux comprendre l’anatomie physique du cerveau, ses cinq millions de kilomètres de câblage et ses relations avec le reste du corps et de l’esprit.
L’identification des zones cérébrales impliquées dans une grande variété de fonctions de traitement de l’information concernant l’apprentissage, la mémoire et divers types de manipulation de symboles a déjà fait l’objet de recherches approfondies et intensives (voir Toga et Mazziotta, 2000).
À la lumière de tels développements, il est permis d’espérer que le maillage entre les travaux de recherche provenant des neurosciences et ceux issus de la psychologie permettra un jour de révéler le lien entre des aspects physiologiques du cerveau humain et des comportements étudiés en psychologie.
Parmi les principaux domaines de recherche actuellement explorés, citons :
- la neuroscience des émotions, et la manière dont elles affectent notre comportement;
- les neurosciences de l’apprentissage et de la mémoire, et la manière dont nous pouvons améliorer ces processus;
- les neurosciences des maladies mentales, et la manière dont nous pouvons développer de nouveaux traitements;
- les neurosciences de la toxicomanie, et la manière dont nous pouvons aider les gens à se rétablir de la toxicomanie;
- les neurosciences de la prise de décision, et la manière dont nous pouvons prendre de meilleures décisions.
Pauli, W. (1955). The influence of archetypal ideas on the scientific theories of Kepler. Dans Jung et Pauli (dir.), The Interpretation of Nature and the Psyche Routledge & Kegan Paul.
* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.