L’orientation scolaire au temps de la COVID-19
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L’orientation scolaire au temps de la COVID-19

Les temps ont radicalement changé avec la mise en place de mesures préventives face à la COVID-19 au Québec et au CanadaEn une journée, toutes les écoles au Québec ont fermé leurs portes pour essayer de minimiser la transmission du virus. Pour les conseillers d’orientation en milieu scolaire, ceci représente une situation bizarre, vu que c’est essentiel pour nous de continuer à aider les élèves dans leurs demandes aux cégeps et aux universités et dans leurs démarches d’orientation de carrière.  

Dans les écoles secondaires publiques, certains C.O. ne peuvent pas encore contacter leurs élèves, soit parce que leur commission scolaire ne le permet pas pour le moment, soit parce qu’ils n’ont pas accès aux courriels des élèves. 

Étant une C.O. dans une école privée pour filles, je ne fais pas face à ce défi. Notre école continue ses activités normales, mais à distance. Cette façon de faire nécessite que nous nous adaptions à de nouvelles technologies rapidement. Voici des changements à ma routine jusqu’à maintenant :   

  1.  Je tiens maintenant des rencontres individuelles avec les élèves par Zoom. Zoom est une plateforme de vidéoconférence qui permet de se parler et de se voir en temps réel. Plusieurs personnes peuvent se rencontrer sur Zoom en même temps et la plateforme peut être utilisée sur ordinateur, téléphone intelligent ou tablette. Donc, au lieu de se rencontrer face à face, je rencontre mes élèves de mon salon, avec mon ordinateur sur mes genoux. Zoom permet aussi de partager mon écran avec mes élèves et vice versa. J’ai récemment donner des conseils concernant le C.V. d’une élève de cette manière.  
  2. Nous privilégions beaucoup plus les courriels et le partage de documents par Google Drive. Au lieu d’aller voir rapidement une élève dans son cours, je lui écris un courriel. De plus, je demande aux élèves de partager leurs documents avec moi par Google Drive si elles veulent de l’aide, puisque c’est impossible pour elles de venir me voir avec un papier imprimé.  
  3. J’aurai à réinventer la journée carrière que je planifie depuis des mois. Au lieu d’un après-midi de conférences tel que planifié, nous envisageons l’organisation de conférences par Zoom qui auront lieu une fois par semaine au mois de mai. Un avantage de ce format, c’est qu’il permet d’inviter des conférenciers qui n’habitent pas à Montréal.  
  4. J’aurai aussi à réinventer des ateliers que je prévoyais animer. J’essaie de voir comment je pourrais les faire par Zoom aussi. Ceci semble tout à fait possible car nos enseignants donnent actuellement des cours par Zoom.  

 

Morale de l’histoire, Zoom est devenu mon meilleur ami. Si j’insiste beaucoup sur l’utilisation de Zoom, ce n’est pas parce que j’essaie d’en faire la promotion. Il est loin d’être la seulplateforme de ce genre. Cependant, c’est la plateforme que notre école a choisi d’utiliser, donc la seule que je connais bien. Je vous encourage à bien évaluer vos options avant de choisiune plateforme de vidéoconférence, afin de vous assurer qu’elle pond adéquatement à vos besoins et à ceux de vos clients.  

Quant aux élèves, pour la plupart, elles semblent assez bien s’adapter à cette nouvelle réalité. Étant des pros de la technologie, j’estime que c’est encore plus facile pour elles de s’ajuster à la transition du télétravail. Une plainte que j’entends souvent de leur part, c’est qu’elles s’ennuient beaucoup, étant donné qu’elles ne peuvent pas voir leurs amies en personne, ni sortir de la maison pour leurs activités habituelles. Les enseignants de notre école encouragent le travail de groupe et demandent aux élèves de se rencontrer souvent virtuellement, pour aider à contrer cet ennui.  

Cette période anormale nous demande beaucoup d’apprentissages, mais nous offre l’opportunité d’utiliser de manière ingénieuse des technologies méconnues. Bien que nous vivions une période ardue et triste, je la perçois aussi comme une chance d’innover dans mes façons de pratiquer et d’éduquer.


Article publié la première fois le 6 avril 2020.

Rachelle a grandi à Montréal et y habite toujours. Elle a complété une maîtrise en counseling à l’Université McGill en 2019. Elle pratique maintenant comme conseillère d’orientation dans une école privée à Montréal. Dans ses temps libres, elle fait du bénévolat pour un OBNL qui offre des services gratuits d’écoute active. Elle aime aussi faire du ski alpin et voyager.
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Rachelle a grandi à Montréal et y habite toujours. Elle a complété une maîtrise en counseling à l’Université McGill en 2019. Elle pratique maintenant comme conseillère d’orientation dans une école privée à Montréal. Dans ses temps libres, elle fait du bénévolat pour un OBNL qui offre des services gratuits d’écoute active. Elle aime aussi faire du ski alpin et voyager.
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