La boussole ISCAR de la BioPsychologie Systémique pour comprendre le fonctionnement de la personne et l’aider à s’y adapter
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La boussole ISCAR de la BioPsychologie Systémique pour comprendre le fonctionnement de la personne et l’aider à s’y adapter

Temps de lecture : 3 minutes

Chaque être humain est unique. Nous sommes toujours surpris de constater à quel point, avec les mêmes parents, chaque membre d’une famille peut être si différent. Face à une situation similaire, chacun peut vivre des émotions différentes à des degrés d’intensité variable. Les émotions vécues teintent nos réactions et ces divergences comportementales avec les autres influent sur nos relations interpersonnelles. La façon dont notre système réagit aux stimuli de l’environnement découle du fonctionnement de notre cerveau, soit des circuits neurohormonaux.  

Boussole ISCARLe modèle de la BioPsychologie systémique (BPS) est construit à partir des cinq circuits neuronaux qui se développent chez l’être humain et qui forgent sa personnalité. Ce modèle est fondé sur des études scientifiques basées sur des expériences cliniques et les résultats en neurosciences de chercheurs émérites. 

Selon la BPS, les cinq circuits neuronaux présents dans le cerveau permettent la diffusion et l’interprétation de l’information. En fonction de l’envergure que prendront les différents circuits dans son cerveau, la personne utilisera certains circuits plus que d’autres. Ainsi, cela aura inévitablement un impact sur le développement de sa personnalité et sa perception des situations. En se basant sur la séquence de myélinisation, ces circuits se développent dès la période fœtale et de façon marquée dans les premières années de vie pour se structurer à l’adolescence. Peu de modifications se réalisent après 25-30 ans, car la séquence de myélinisation est complétée. Ainsi, la personnalité se stabiliserait à cet âge. L’approche s’appuie aussi sur la prémisse que la personnalité se construit avec les trois composantes suivantes : sa génétique, son développement neuronal et ses apprentissages. Ce concept est essentiel dans la compréhension du fait que la personne a un bagage de départ sur lequel elle a peu de pouvoir de changement. C’est pourquoi, plutôt que de viser à développer de nouvelles capacités, l’approche de la BPS met l’accent sur les capacités déjà présentes chez la personne en lien avec ses circuits dominants. Elle préconise donc d’outiller la personne pour mieux gérer ses comportements parfois excessifs afin de retrouver et de maintenir son équilibre  

Au-delà du style de personnalité de la personne, la BPS aborde aussi les réactions émotionnelles qui affectent notre bien-être et nos relations avec les autres. Les émotions servent d’outils privilégiés pour s’adapter à l’environnement physique et social. En effet, celles-ci sont des comportements à court terme qui permettent de maintenir un équilibre. Selon la BPS, chaque circuit est associé à une émotion primaire. On y retrouve la colère, la surprise, le désir, la tristesse et le bonheur. Le mélange de deux circuits offrira également l’accès à des émotions secondaires. Ainsi, les personnes réagissent aux situations quotidiennes avec un éventail d’émotions. Dans cette approche, il n’y a pas d’émotions positives ni négatives. Elles sont toutes saines même si parfois certaines sont plus désagréables à vivre sur le moment. Elles ont des fonctions précises permettant de faire face aux événements journaliers et de favoriser le retour à l’équilibre.  

En comprenant mieux les fondements des différents styles de personnalités établis par la BPS, le professionnel sera davantage outillé pour ajuster ses stratégies d’interventions en tenant compte de la personnalité propre à chacun.

L’explication du fonctionnement physiologique des émotions et des réactions corporelles ainsi que les nuances qu’elles apportent quant aux comportements permet aux professionnels d’amener la personne à accepter ses différences et apprendre à s’y adapter.

C’est pourquoi l’approche préconisée par la BPS est l’accompagnement de la personne. La boussole ISCAR est une représentation de ces circuits neuronaux qui facilite la compréhension des liens entre ces différents circuits et permet d’orienter l’intervention. Cet outil permet au professionnel d’accompagner son client vers une compréhension de ses réactions comportementales, de son style de personnalité et de ses émotions les plus fréquentes afin d’identifier des stratégies pour s’adapter et tendre vers l’équilibre afin d’être bien dans sa peau.   

  

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.  

  

Auteurs :

MARIANNE POISSON

Marianne est ergothérapeute et formatrice ayant une expérience diversifiée auprès de la clientèle jeunesse. 

Dr Benoît Poisson, psychologue clinicien pendant une quarantaine d’années auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes ayant des troubles de santé mentale dans différents milieux cliniques, professeur de clinique pendant quatorze ans, auteur du questionnaire ISCAR et des articles Inventaire biopsychologique de Poisson, fidélité et validité, Perspective biopsychologique systémique des émotions de base et Des premières émotions à la construction de la personnalité : quel impact sur les conflits ?

Pour plus d’informations, consultez le site web ci-dessous ou Didacte : https://institut-de-biopsychologie.didacte.com 

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Dr Benoît Poisson, psychologue clinicien pendant une quarantaine d’années auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes ayant des troubles de santé mentale dans différents milieux cliniques, professeur de clinique pendant quatorze ans, auteur du questionnaire ISCAR et des articles Inventaire biopsychologique de Poisson, fidélité et validité, Perspective biopsychologique systémique des émotions de base et Des premières émotions à la construction de la personnalité : quel impact sur les conflits ?

Pour plus d’informations, consultez le site web ci-dessous ou Didacte : https://institut-de-biopsychologie.didacte.com