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Oubliez les millénariaux. Les jeunes appartiennent désormais à la « génération Z », une cohorte que les démographes définissent généralement comme regroupant les personnes nées depuis 1998.
Les chercheurs ont consacré beaucoup d’efforts à comprendre les attitudes et expériences des personnes nées dans les années 1980 et au début des années 1990 (soit la génération Y, ou les millénariaux), qui sont plus instruites et plus pauvres que leurs aînés les X et que les boomers. Mais ces mêmes chercheurs ont recueilli beaucoup moins de données sur la génération Z, qui se souvient à peine d’un monde sans médias sociaux ni téléphones intelligents.
En Amérique, les membres de la génération Z représentent désormais environ un quart de la population. Or, cette génération est plus anxieuse et dépressive que les générations précédentes.
L’American Psychological Association (APA) rapporte que :
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- 90 % des membres de la génération Z ont éprouvé des symptômes psychologiques ou physiques en raison du stress au cours de l’année 2022.
- 70 % des membres de la génération Z affirment que l’anxiété et la dépression sont des problèmes importants chez leurs pairs.
- 30 % des parents interrogés estiment que leur enfant appartenant à la génération Z a subi des effets négatifs sur sa santé émotionnelle ou mentale en raison de l’éloignement social et de la fermeture des écoles pendant la pandémie de COVID-19.
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En outre, selon les McKinsey Insights, parus en 2022, 25 % des membres de la génération Z déclarent souffrir de détresse émotionnelle, soit près du double des niveaux rapportés par les générations plus anciennes.
Stress et santé mentale, des enjeux au travail aussi
Une enquête de Deloitte menée en 2022 rapporte que les niveaux de stress et d’anxiété sont élevés chez les membres de la génération Z et les femmes. Cette enquête sur la génération Z et les millénariaux révèle que, si le stress et l’anxiété touchent les deux générations (Z et millénariaux), ils sont plus élevés chez les membres de la génération Z que chez les millénariaux.
46 % des membres de la génération Z déclarent être stressés ou anxieux tout le temps ou presque, les femmes étant plus touchées que les hommes (53 % contre 39 %). Par comparaison, ils sont 38 % chez les millénariaux, avec un écart moins prononcé entre les sexes (41 % de femmes contre 36 % d’hommes).
Les niveaux de stress accrus des femmes trouvent également un écho dans l’étude Women@Work de Deloitte, aussi publiée en 2022, qui a révélé que 53 % des femmes se sentaient plus stressées que l’année précédente.
La pandémie a mis en lumière la crise mondiale de la santé mentale. Cela a également des impacts dans les milieux de travail et les milieux scolaires et universitaires. L’enquête de Deloitte montre toutefois que, bien que les membres de la génération Z et les millénariaux aient des enjeux en matière de santé mentale, la majorité d’entre eux (57 % des membres de la génération Z et 53 % des millénariaux) reconnaissent que le bien-être au travail est devenu plus important pour leurs employeurs depuis le début de la pandémie.
Pour un leadership empathique
Cette nouvelle réalité met en lumière l’importance d’avoir des gestionnaires qui placent l’empathie au cœur du leadership.
Le développement d’une culture de confiance et d’inclusion constitue en effet la meilleure façon pour les employeurs d’avoir une véritable incidence sur le bien-être mental de leurs employés.
Permettre aux individus d’être eux-mêmes au travail ne renforcera pas seulement l’engagement et la diversité, mais créera un environnement dans lequel ils se sentiront capables de discuter librement de leurs problèmes de stress et d’anxiété sans craindre d’être jugés par leurs collègues et leurs supérieurs.
Un leadership empathique est en ce sens un facteur essentiel de bien-être au travail, tout comme la capacité des gestionnaires à comprendre la santé mentale, et à en parler.
* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.