Quelle soit formative ou existentielle, une démarche au Lac Simon, c’était du sérieux! Ce site idyllique était bordé par le lac et entouré d’une généreuse forêt; les personnes qui s’y retrouvaient étaient isolées de tout; ladite démarche pouvait durer entre 3 (une fin de semaine par exemple) et 7 jours; elle se faisait en résidence fermée et, afin de prévenir toute tentation de fugue ou de désistement, il était souvent requis de remettre nos clés de voiture à la métayère du lieu.
Or je fus plus qu’estomaqué lorsque je constatai que plusieurs d’entre eux, évidemment les plus célèbres, jouaient allègrement comme simples membres d’un groupe des rôles reconnus comme entravant le processus, c’est-à-dire soit nuisibles à l’atteinte de la tâche ou à la dynamique entre les membres comme : le détournement de l’attention vers des éléments superficiels tels le physique de l’animateur, la recherche de considération en se montrant plus compétents que ce dernier, l’obstruction à toute activité proposée par celui-ci, la capitalisation sur l’unilinguisme pour justifier une résistance à s’impliquer, etc.
À l’évidence le premier tiers de cette semaine de formation, soit les phases Amorce et ÉNAR, furent un supplice pour ce psychothérapeute-formateur mondialement reconnu. Mais, de main de maître, il conquit, un membre à fois, tout le groupe pour l’amener à une expérience que tous et chacun reconnurent comme exceptionnelle et unique sur tous les plans.
J’avais déjà entendu des infirmières dirent que les patients les plus difficiles étaient les médecins car ils ont toutes les connaissances médicoscientifiques de leur situation, tant théoriquement que pratiquement.
À la lumière de l’anecdote précédente, on pourrait dire que les membres les plus difficiles d’un groupe sont des animateurs de groupe.
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