La conciliation travail-famille quand la famille vieillit
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La conciliation travail-famille quand la famille vieillit

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Lorsqu’on mentionne « conciliation travail-famille », on pense généralement aux enfants. Lorsqu’on combine conciliation travail-famille et vieillissement de la population, une image totalement différente apparaît.

Eh oui, je parle des baby-boomers qui transitent graduellement vers la retraite et éventuellement vers le statut de « personnes âgées ». Statistique Canada nous dit qu’ « au 1er juillet 2015, 18,2 % des baby-boomers étaient âgés de 65 ans et plus. » (Le Quotidien, 29 sept. 2015). Ceci va aller en augmentant jusqu’en 2020 au moins.

Nous savons aussi que nous vivons plus longtemps et en meilleure santé. Toutefois, si au début de la retraite, les individus sont actifs et autonomes, les difficultés de santé et la perte d’autonomie tendent à se produire tôt ou tard.

Nous constatons déjà que les personnes âgées constituent la part du lion des soins de santé et que les besoins en foyer de soins augmentent de façon alarmante.

Statistique Canada nous dit aussi que « Le Nouveau-Brunswick était la province affichant la plus forte proportion de personnes âgées de 65 ans et plus (19,0 %) » (Le Quotidien, 29 sept. 2015). Le gouvernement du Nouveau-Brunswick est à l’heure des consultations et des comités d’étude. Il lance toutefois le message qu’il faut développer les soins à domicile.

Le mois dernier, le Conseil sur le vieillissement du N. B. a soumis au gouvernement un rapport d’étude intitulé « La stratégie sur le vieillissement pour le Nouveau-Brunswick » qui regroupe diverses mesures afin d’assurer une approche positive en matière de vieillissement. Dans ce rapport nous pouvons lire, « Les proches aidants, qui sont généralement des familles, des amis, des voisins ou des groupes communautaires, jouent un rôle crucial en fournissant un système de soutien aux aînés. Beaucoup de proches aidants prodiguent des soins à un membre âgé de leur famille, tout en occupant un emploi, ce qui peut conduire à de la fatigue, à un absentéisme au travail et, dans certains cas, à une maladie liée au stress. » (p. 27)

Devant cette constatation, le rapport propose sept mesures dont « Créer des avantages pour les familles qui agissent en tant que proches aidants auprès de personnes âgées. Par exemple, encourager les employeurs à faire preuve de souplesse lorsque des employés doivent prodiguer des soins à un membre âgé de leur famille, ou envisager l’établissement d’un crédit d’impôt pour les proches aidants ou des avantages financiers ». (p. 28)

Pour ma part, je dis qu’il faut développer un système de conciliation travail-famille pour les personnes âgées analogue à celui que nous avons développé au cours des dernières décennies pour le soin des enfants.  Il est certain que les besoins et les défis sont différents, mais le but est le même, permettre aux personnes au travail de prendre soin des membres de leur famille qui en ont besoin. Nous devons embarquer les employées et les employés, mais aussi les employeurs, les syndicats et les chercheurs.

Nous devons commencer par étudier le terrain.
Mes recherches préliminaires m’ont permis de constater qu’il ne semble pas y avoir énormément de publications sur le sujet. Y a-t-il des modèles qui existent, ici ou dans d’autres pays? Si vous en connaissez, je vous invite à nous les partager. À mon avis, nous devons faire de la conciliation travail-famille pour les personnes âgées un sujet d’actualité en développement de carrière.

Cet article est paru à l’origine sur le site Orientaction.ca le 7 février 2017.

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