LE GRAND DÉSENGAGEMENT Ou « Avoir une vie » est enfin réalisable
Marché du travail

LE GRAND DÉSENGAGEMENT ou « Avoir une vie » est enfin réalisable

Temps de lecture : 3 minutes

Dans notre monde du travail actuel, il y a ceux pour qui une pause s’impose1. Il y a ceux que la maladie ralentit. Et il y a tous ceux qui décident de ne plus vivre pour travailler. « Avoir une vie », avouons-le, est un concept répandu chez les jeunes, mais qui ne veut pas l’atteindre? 

Il ne s’agit pas ici d’aborder pour la nième fois la pénurie de main-d’œuvre ni la grande démission, il y a amplement de textes là-dessus. Il s’agit plutôt d’aborder le nouveau phénomène du Grand Désengagement. 

 

Petit à petit, on devient moins engagé

Le grand désengagement consiste en la propension de se détacher graduellement, parfois obligatoirement (maladie, retraite ou autre évènement clé de la vie), parfois en raison d’une fatigue ou d’un épuisement physique ou mental, ou alors parfois, tout simplement, sans s’en rendre compte, avec désinvolture. 

Par ailleurs, toute accumulation (on déborde de tâches, il manque d’effectifs, etc.) fait en sorte d’en avoir ras-le-bol et mène inévitablement à une réflexion. 

Or, au cours des trois dernières années, tout le monde a été en réflexion! Le monde du travail subit en effet un profond changement. 

Régulièrement, une « petite bombe » survient dans les organisations : une telle retourne aux études ou déménage, une autre traverse chez l’employeur voisin. Un tel prend une pré-retraite. Un autre change de domaine. On en connaît tous, et plusieurs même. Et on ne sait pas qui est le prochain, et ce, même dans les grandes organisations publiques ou non. Cette situation est devenue courante également dans les métiers plus traditionnels; même dans la police, il y a du mouvement de personnel! Jamais on n’aurait pu croire ça, il y a à peine cinq ans. 

  

Exit les valeurs de loyauté et d’engagement

Cette réflexion mène à un détachement. Les concepts d’emploi permanent, de sécurité d’emploi et de loyauté sont de moins en moins actuels. À tout le moins, ce n’est plus la priorité. 

L’éventail des postes à pourvoir offre notamment une souplesse aux employés qui se traduit de manière individuelle. C’est l’individu qui mène le marché du travail. C’est l’individu qui choisit son emploi et qui sélectionne son employeur. C’est l’individu qui pose ses conditions. C’est l’individu qui détermine sa façon de travailler (ex. : le télétravail).  

Jusqu’à maintenant, la majorité d’entre nous travaillent de longues heures au bureau. Désormais, la volonté générale est d’en faire moins, et le plus possible à la maison. 

L’indice d’engagement chute alors considérablement dans de telles conditions, et insidieusement, le grand désengagement s’amorce pour elle, pour lui, pour vous, pour nous. 

Sans être réducteur, on peut affirmer que les boomers s’épanouissaient par le travail et la surconsommation permise justement par l’argent du boulot. Les générations suivantes, elles, démontrent qu’elles tiennent à d’autres valeurs. Désormais, le grand désengagement se répand à une vitesse folle, et ce, dans tous les âges de la société. 

  

Le travail  versus  Avoir une vie

La fameuse qualité de vie rêvée depuis 40 ans, la semaine de 4 jours qui deviendra sous peu la norme, sont des concepts de plus en plus réels. Le travail, oui, mais pas dans n’importe quelle condition. 

On ne veut plus nécessairement s’approprier un emploi à long terme. On désire bien gagner sa vie, bien travailler, bien vivre sa vie familiale, avoir du temps pour soi et pour ses enfants.

Avoir un emploi qui a du sens, oui, mais aussi s’épanouir dans notre vie personnelle.
L’ère des réseaux sociaux nous incite à faire des « expériences », avoir des activités et même à réaliser ses rêves. 

Or, nos rêves concernent de moins en moins le travail et l’ambition traditionnelle n’y est plus exclusive. 

On veut donc s’accomplir dans notre travail, et dès qu’il y a une baisse ou autre chose qui se présente, comme on est moins attaché à l’organisation, on change, puisqu’on est désormais désengagé! 

Fini le cynisme, l’endurance à tout prix, l’intimidation, et le fait de subir interminablement, comme c’était parfois la condition de certains de nos prédécesseurs. On jette ce qui ne nous convient plus.

  

Le grand désengagement est en cours

La pandémie nous a enlevé une partie du contrôle de notre vie. Mais elle a ouvert les valves du milieu du travail. On s’est rapproché de soi, de nos enfants et on s’est éloigné de notre job. Voilà le déclenchement du grand désengagement. 

Nous tous, on a évolué et modifié notre valeur du travail à vitesse grand V. 

Les organisations doivent faire preuve de souplesse et surtout, d’imagination, pour trouver des solutions rapides, concrètes et innovantes afin de créer un nouveau monde du travail, celui qui est là, ici et maintenant. Et qui s’applique inévitablement à nous tous qui voulons « avoir une vie », vivre mieux notre vie. 

Cette révolution humaine passe vraisemblablement par un grand désengagement! 

   

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre. 

  

Référence : 

  1. Orientation-CERIC : https://orientaction.ceric.ca/2023/03/06/la-pause-qui-simpose/  

Titulaire d’un Baccalauréat, Élaine cumule ainsi 3 certificats universitaires en Ressources humaines, Rédaction française et Communications. Certifiée également en Psychologie +, pour du coaching professionnel et personnel.

Sa carrière s’est déroulée en majeure partie en administration dans le milieu municipal. Les dernières années y ont été consacrées exclusivement au Service des ressources humaines lui permettant un regard élargi sur le milieu du travail. Elle privilégie un contact humain avec les candidats en recrutement ainsi qu’au support conseil auprès des gestionnaires.

Actuellement consultante, Élaine diversifie ses actions. Elle agit à titre de rédactrice de contenu en développement de carrière. Elle élabore une approche unique d’accompagnement auprès des gestionnaires (particulièrement les nouveaux leaders) afin de leur permettre d’acquérir de bons réflexes. A cela s’ajoute une offre de processus aux personnes désirant réorienter leur vie vers d’autres possibles. Par ailleurs, du côté personnel, Élaine offre des ateliers de Zen écriture, le temps de se déposer et respirer: une pause écriture au service du bien-être.

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Titulaire d’un Baccalauréat, Élaine cumule ainsi 3 certificats universitaires en Ressources humaines, Rédaction française et Communications. Certifiée également en Psychologie +, pour du coaching professionnel et personnel.

Sa carrière s’est déroulée en majeure partie en administration dans le milieu municipal. Les dernières années y ont été consacrées exclusivement au Service des ressources humaines lui permettant un regard élargi sur le milieu du travail. Elle privilégie un contact humain avec les candidats en recrutement ainsi qu’au support conseil auprès des gestionnaires.

Actuellement consultante, Élaine diversifie ses actions. Elle agit à titre de rédactrice de contenu en développement de carrière. Elle élabore une approche unique d’accompagnement auprès des gestionnaires (particulièrement les nouveaux leaders) afin de leur permettre d’acquérir de bons réflexes. A cela s’ajoute une offre de processus aux personnes désirant réorienter leur vie vers d’autres possibles. Par ailleurs, du côté personnel, Élaine offre des ateliers de Zen écriture, le temps de se déposer et respirer: une pause écriture au service du bien-être.

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