Les services offerts en pratique privée par les conseillers d’orientation (c.o.) sont encore à découvrir entre intervenants et au sein de la population. Le travail de collaboration entre professionnels, notamment avec les psychologues, aide à valoriser la complémentarité des services offerts. Divers témoignages aident à comprendre :
Choix scolaires et professionnels
Sophie se demande si elle veut continuer ses études actuelles, car elle est inscrite à l’AEC Comptabilité et finance et a de la difficulté à suivre le rythme des cours et aussi de concilier études-famille. Le c.o. l’aidera alors à réfléchir sur les éléments qui remettent en cause son choix. À la suite de sa démarche, Sophie indique cette préoccupation : « Je croyais que je n’étais pas dans la bonne branche, mais je réalise maintenant les actions que je dois faire pour mieux m’organiser et être moins chargée mentalement afin d’être plus concentrée en classe et de pouvoir suivre le rythme d’un AEC. J’ai pu reprendre goût à ce retour aux études tout en améliorant ma capacité de concilier études-famille. »
Insertion et réinsertion socioprofessionnelles
Martin veut y voir plus clair, car il est en recherche d’emploi depuis deux mois. Le manque d’appel pour des entrevues et aussi l’importance de subvenir aux besoins de sa famille commencent à lui créer des émotions difficiles à gérer. Il en parle avec un ami, qui lui répond qu’il n’a pas à rester seul aux prises avec cette situation. Conséquemment à sa démarche, Martin mentionne ceci : « Dès la première rencontre, j’ai senti que j’étais compris et j’ai pu établir des stratégies gagnantes pour bonifier les gestes afin de postuler à des emplois intéressants et mettre plus de chances de mon côté pour décrocher des entrevues.
Au moment où j’ai eu un appel pour deux entrevues, j’étais mieux préparé, car j’avais repéré plus spécifiquement mes forces et mes priorités avec ma conseillère. »
Réorientation et transition de carrière
Âgé de 55 ans, Benoit se questionne sur son avenir professionnel. Il a été dans le domaine de la construction pendant toute sa vie professionnelle, et ce, depuis l’âge de 18 ans. Il va sans dire que certaines douleurs musculaires, dont plusieurs au dos et aux bras, lui amènent constamment des questionnements. Pour y voir plus clair, sa conjointe lui propose d’aller consulter en orientation, car elle a vu que le c.o. de leur fille, qui avait été très utile pour son choix au cégep, pouvait offrir des services d’orientation aux adultes en préparation à la retraite et en gestion de carrière lors de remises en question importantes. Après cinq rencontres, il fut décidé que Benoit poursuivrait son travail, mais à temps partiel, tout en commençant à décrocher des contrats à son compte pour la réparation d’appareils électroniques, passion qu’il a toujours eue, mais qu’il n’avait jamais considérée comme une avenue professionnelle envisageable. À la suite de sa démarche, il dit à tous : « Je me sens plus léger et surtout rassuré. Je sais que j’en ai encore pour cinq ans à travailler comme maçon, mais que je pourrai envisager une continuité dans mon nouveau projet de service de réparation. Je n’aurais pas pu y voir plus clair qu’avec les exercices, les réflexions et les actions que j’ai ciblées avec ma conseillère. »
Adaptation et réadaptation au travail ou aux études
Après la mort de sa mère, Gabrielle a fait une dépression et a dû cesser ses études. Elle était pourtant à sa dernière année de baccalauréat en travail social et il lui manquait ses stages à accomplir et deux cours de dernière année. Maintenant, elle ne sait pas trop si elle est en mesure de refaire une demande dans son programme et surtout d’envisager une tâche pleine tout en travaillant à temps partiel afin de subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant de trois ans. Elle a compris les avantages d’un retour progressif aux études et celui de présenter son diagnostic psychologique afin d’être admissible aux services adaptés de l’université pour avoir des mesures selon ses besoins. Elle exprime ce qu’elle a découvert dans les rencontres : « Je me donne le droit d’en faire un peu moins, mais de continuer mon parcours et de pouvoir être présente pour ma fille. Je me sens moins coupable et je me sens moins fatiguée. Mes émotions sont alors plus faciles à gérer malgré la tristesse que je ressens. »
Développement de carrière et gestion de talents
Geneviève veut accéder à un poste de cadre dans son organisation. Pour prendre un peu de recul et cibler les éléments à mettre en valeur lors de son entrevue, elle décide de consulter un c.o. en pratique privée, également coach en gestion de talents. Elle a eu, lors des premières rencontres, à décrire le contexte dans lequel elle se trouve et aussi les ambitions qu’elle avait. De cette manière, elle voulait voir si l’emploi offert pouvait réellement lui convenir et non seulement être une aspiration idéalisée : « Je voulais en parler à quelqu’un de manière confidentielle et aussi vérifier si je ne faisais pas fausse route, moi qui avais espéré cette occasion depuis tant d’années…
Mon conseiller m’a permis de faire un bilan de mon parcours et, aussi, d’expliquer ce qui m’amène à vouloir accéder à la direction.
J’ai pu préciser ce que je veux redonner à l’entreprise et surtout les formations continues que je pourrais aller suivre en gestion du personnel. »
Reconnaissance des acquis et des compétences
Après un arrêt de travail de plus de 12 ans pour être auprès des enfants à la maison, Lucie se demande ce qu’elle peut envisager. Il est clair qu’avec son DEC en soins infirmiers elle pourrait retourner dans ce domaine tant en demande, mais elle trouve les horaires des débuts difficiles à envisager et n’est pas certaine de vouloir s’y plier. Elle rencontre une c.o. de la clinique Bien-Être offrant des services professionnels depuis plus de 10 ans. Elle passe une batterie de tests psychométriques et revoit tous les résultats avec sa conseillère. Elle y voit déjà plus clair, car elle comprend que ses valeurs ont changé et que ses priorités viennent peser gros dans la balance. En faisant un bilan de compétences, acquises par sa profession et aussi dans les engagements bénévoles des dernières années avec ses enfants, elle se rend compte qu’elle pourra envisager d’être dans le milieu médical, mais avec d’autres types de responsabilités que celles relatives au métier d’infirmière.
Il est bon de découvrir l’offre de service des c.o. en pratique privée en consultant le site de l’OCCOQ, section c.o. du privé, ou de se référer éventuellement au site Web de l’A.c.o.P (Association ces c.o. du privé). La vidéo réalisée par Michèle Langlois, conseillère d’orientation, sur le site Aller mieux à ma façon, est aussi un bon exemple des spécificités des c.o..
Si vous désirez approfondir une ou l’autre des actions mentionnées dans cet article, nous vous invitons à partager vos expertises et à offrir d’autres exemples de témoignages de clients ayant consulté en orientation afin de valoriser les services offerts.