Choisir un métier en accord avec son fonctionnement personnel
Combien de fois m’a-t-on dit : « Ne me parlez pas d’un métier où je serai enfermé au même endroit toute une journée! » Malgré un fonctionnement personnel où le besoin de bouger est fort, certaines personnes tentent l’expérience d’un métier contraire à leur véritable nature. Les raisons sont multiples. Toutefois, au cours de leur cheminement professionnel, certains auront compris l’importance et les nombreux avantages de choisir un métier en accord avec leur fonctionnement personnel.
Trois grandes dimensions gouvernent notre fonctionnement habituel :
- La tête, répond au besoin de réfléchir, analyser, planifier.
- Le niveau du diaphragme répond au besoin de ressentir, d’utiliser cette dimension pour entrer en relation, traduire des émotions, vivre de la compassion.
- La dimension des pieds réfère au besoin d’agir, se déplacer, mobiliser son corps dans l’action.
Si vous réfléchissez à votre façon habituelle de fonctionner, quel pourcentage accorderiez-vous à chacune de ces dimensions, pour viser un total de 100 %. Une des trois dimensions aura nécessairement un pourcentage supérieur aux autres.
Par exemple, votre répartition se lit comme suit : 35 % au pôle tête, 20 % au niveau diaphragme et 45 % au niveau des pieds. Il serait alors profitable d’explorer un métier où ça bouge. L’inverse est aussi vrai. L’agir vous fait défaut? Des métiers plus analytiques vous correspondent probablement davantage. Pour pallier le manque de mouvement, on vous recommandera alors d’ajouter à votre horaire personnel des activités physiques. Nous avons un corps complet! Il a besoin d’être nourri d’une multiplicité de mouvements.
Les métiers où ça bouge permettent une meilleure gestion de l’anxiété
Si votre médecin ne vous a encore rien dit à ce sujet, il sera d’accord avec ce qui suit : l’activité physique favorise une meilleure gestion de l’anxiété. Notre corps est conçu pour bouger, danser, courir, être en mouvement. Les problèmes de santé associés à l’anxiété atteignent des records sur notre continent. Comme le mentionne Sonia Lupien, chercheure en matière de stress, même si les mammouths ont disparu de la surface du globe, ils ont désormais élu domicile dans nos cerveaux. On craint ou anticipe une variété de difficultés. On nourrit de multiples peurs. Pendant ce temps, notre cerveau y croit et produit des hormones qui, somme toute, ne nous seront d’aucune utilité pour combattre ou faire face à une menace imaginée. Or, ces doses massives d’hormones inutiles affecteront de multiples façons notre corps, notre cerveau… et nos vies.
Ainsi, chez la personne anxieuse, plus le corps est en mouvement et engagé dans une activité, moins il est dispersé dans l’appréhension de l’avenir ou immergé dans les craintes passées. Aussi, plus le corps est en mouvement, mieux il fait circuler les liquides physiologiques et évacuer ce qui doit.
Bien sûr, difficile d’être investi dans une activité à temps plein pour mieux gérer son anxiété. C’est alors qu’une pratique de pleine conscience devient tout à fait complémentaire et assurément bénéfique pour la gestion de l’anxiété.
Mieux mettre à profit un TDAH
Le TDAH n’est pas une maladie. Au même titre qu’un trait de personnalité, le TDAH façonne la personnalité et oriente en partie son fonctionnement. Je suis d’avis qu’une majorité de personnes ayant colonisé l’Amérique de Nord au temps de la Nouvelle-France avait une personnalité TDAH. Débrouillardise, créativité, innovation, endurance, énergie, audace, courage… n’était-ce pas là des qualificatifs nécessaires pour survivre? Si la survie d’aujourd’hui est plus relative, les personnes visées par un TDAH ont besoin de défis, de bouger et de réaliser des choses bien concrètes. Les métiers où ça bouge, c’est fait pour eux.
Prévenir les problématiques associées au travail sédentaire
De nombreuses maladies ou limitations professionnelles sont le résultat d’un travail sédentaire. Depuis l’arrivée de l’informatique dans les bureaux, le travail est devenu plus sédentaire. Il demande une plus grande attention et implique davantage les processus cognitifs.
Il existe actuellement un large consensus dans la documentation scientifique à l’effet que les postures contraignantes, associées à l’aménagement inadéquat du poste de travail, à une charge de travail élevée et à la répétition de mouvements, seraient des facteurs déterminants dans l’apparition de troubles musculosquelettiques.
J’aime poser la question à mes clients : « C’est quoi ton rêve d’utilisation de l’ordinateur au cours d’une journée de travail? » Qu’il s’agisse de jeunes ou de clients matures, leur réponse donne assurément le ton à une sélection de métiers. Lorsqu’on souhaite l’utiliser à l’occasion ou de 20 à 30 % d’une journée, on s’oriente vers des métiers où ça bouge.
Les métiers où ça bouge permettent un « corps accord » avec soi
Choisir un métier où ça bouge, revient à dire qu’on souhaite plutôt se déplacer, rencontrer des gens, s’investir physiquement. Le corps est notre allié. Si on le respecte dans ses besoins fondamentaux, il nous guidera vers des choix appropriés à notre véritable nature.
Lorsque le corps nous parle, on doit vraiment s’arrêter pour entendre ce qu’il a à nous dire. Sa sagesse est infinie, mais ses organes ont des limites. Un bon équilibre corps-esprit est souhaitable. Au travail, comme dans la vie, en accord avec soi, c’est tellement meilleur!
Le guide : 350 métiers où ça bouge, disponible chez Renaud-Bray