Petit coffre à outils antistress
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Petit coffre à outils antistress

Temps de lecture : 3 minutes

Le stress est omniprésent dans notre société. Il est temps de s’occuper de son stress, alors voici quelques pistes pour soi ou pour nos clients qui souffrent du malaise de ce siècle. 

Arrête ton CINÉ! 

Le laboratoire sur le stress humain de Sonia Lupien offre plusieurs outils pour développer une certaine perspective sur notre stress quotidien. Savoir quels sont nos différents pivots peut nous aider lors de certaines situations afin de reprendre le dessus et éventuellement gérer ces situations. Comme dit madame Lupien : « Il faut dire à notre système que ce qui nous stresse n’est pas un mammouth! »  Les ingrédients de base de la recette du stress sont :  

– Le Contrôle 

– L’Imprévisibilité 

– La Nouveauté 

– Notre Ego 

https://www.stresshumain.ca/le-stress/questionnaire-cine-2020/ 

Le bilan, un outil essentiel 

Avant de pouvoir agir, il faut mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Souvent, les gens vont consulter avec un vague motif, ils savent que ça ne va pas, mais ne savent pas la raison exacte. Un outil à utiliser est la liste ; oui, la fameuse liste que l’on doit faire, mais que personne ne fait (comme la résolution de début d’année que l’on oublie après une semaine). C’est un moyen de voir plus clair en regardant les points positifs et les points négatifs et de voir sur quoi on peut exercer un certain contrôle. Ce que l’on appelle  « identifier le stresseur dominant ». Par la suite, on peut explorer plusieurs pistes de solutions. Un seul plan (ou une seule solution) est nécessaire pour que notre corps désengage la réponse de fight or flight. 

Deux drapeaux rouges émotionnels : 

L’engourdissement 

L’absence d’émotions et un sentiment d’être engourdi sont des éléments qui ne devraient pas passer inaperçus quand on parle de stress. Le fait de se sentir gelé ou déconnecté arrive souvent en période de grande fatigue, ce qui donne parfois des actes de compensation comme une consommation de stimulants (café, sucre ou les deux, merci, Tim Hortons!) ou une tendance à la malbouffe pour ressentir quelque chose.  

La surcharge (overload) 

Savoir quand on tombe en surcharge est important. La surcharge est en lien avec le sentiment de se sentir débordé sans toutefois pouvoir reprendre le contrôle. Cette situation peut se tolérer un certain moment, mais ne doit pas se prolonger dans le temps. Même chose pour une période de stress intense, elle devrait être reconnue et surcompensée par une période de déchargement. Comme pour un athlète après une série de compétitions. 

Contrôler 

Se centrer sur ce que l’on peut contrôler dans son travail. Oui, il est vrai que plusieurs éléments sont hors de notre contrôle. Trop d’énergie est consacrée aux différentes facettes de notre travail que l’on ne peut contrôler et qui ne sont pas en lien direct avec notre performance. Oui, l’autre département est en surcharge, mais peut-être que le vôtre roule très bien. Il faut également se centrer sur l’input, l’entrée, soit notre contribution, comme disait Michael Jordan. 

Faire une semaine ou un mois secs 

Tout le monde est excité au mois de février à l’idée de faire le mois sec. Cela permet de prendre le temps de voir quelle place l’alcool a dans notre vie et ainsi modifier nos habitudes. De fait, l’alcool aurait un effet sur la variabilité cardiaque et augmenterait la température corporelle, ce qui a un effet négatif sur la qualité du sommeil. On peut donc penser que moins d’alcool, surtout le soir, permet un meilleur sommeil, et un meilleur sommeil permet une plus grande récupération. 

https://www.firstbeat.com/en/news/new-research-reveals-vital-link-between-alcohol-intake-and-sleep-quality-using-real-world-data/ 

Bonifier les activités pour équilibrer 

L’augmentation du nombre d’activités positives qui nous ressourcent dans une journée permet d’éviter de surcharger le travail et de se ressourcer. Alors, il faut prendre le temps d’explorer différents types de loisirs pour s’assurer que nous utilisons les divers systèmes (parasympathique, sympathique) permettant de revenir au travail avec un regard plus vif et reposé. 

Prendre un moment pour réfléchir 

Oui, je sais, la vie tourne à 120 km/h et on ne peut presque jamais s’arrêter pour penser. Le dictat du doing est tellement présent que prendre le temps pour réfléchir est devenu un luxe. Mais si les grands de ce monde, dont Bill Gates et Mark Zuckerberg, ont le temps de bloquer 1 h par jour pour lire et réfléchir, alors peut-être que, nous aussi, nous devrions investir 1 h par jour pour réfléchir. Simplement, un cahier pour écrire, un livre papier pas de médias sociaux, pas de télé, pas de distractions. 

Un peu de cardio 

La santé cardiovasculaire aurait un effet protecteur contre le stress chez les gens qui sont en plus grande forme. L’obsession des abdos plats n’est pas nécessaire pour avoir un effet positif sur la santé, simplement du cardio sans être extrême peut avoir un effet protecteur. À mettre dans notre liste de prévention. 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23623176/ 

Introspection 

Remettre en question son rapport au stress avant de prendre une décision est un élément essentiel pour l’équilibre de vie. Se recentrer et clarifier ses valeurs, prendre des habitudes qui nous aident dans la vie, cela est essentiel dans la recherche de la satisfaction au travail. Avant de tout laisser, clarifier les raisons et motivations pour une meilleure adéquation avec notre travail, par extension sa place dans notre vie et notre bonheur. Une étude de l’Université de Montréal vient de confirmer encore une fois que la clarification de notre personnalité (valeurs, croyances, style d’apprentissage) et des conseils personnels sur le travail ont un effet bénéfique sur la baisse du stress en lien avec le travail. Il faut simplement faire le premier pas et utiliser les ressources mises à notre disposition. 

Étude anglophone à consulter: Effect of individual career counseling on psychological distress: impact of career intervention components, working alliance, and career indecision

 

Martin Lalancette, conseiller d’orientation, est détenteur d’une maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval. Il agit comme consultant auprès de sportifs et de gens d’affaires. Il est également conseiller d’orientation à la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier depuis 2007.
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Martin Lalancette, conseiller d’orientation, est détenteur d’une maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval. Il agit comme consultant auprès de sportifs et de gens d’affaires. Il est également conseiller d’orientation à la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier depuis 2007.
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