On divorce du stress, pas de son emploi
Marché du travail

On divorce du stress, pas de son emploi

Temps de lecture : 3 minutes

Le stress et l’anxiété cette année sont au maximum; plusieurs d’entre vous sont d’accord, votre coupe est pleine. Les médias parlent de l’importance de se réinventer dans les différentes sphères de notre vie ainsi que dans notre travail. Avant de tout lâcher pour aller faire du macramé sur Etsy, il faut prendre le temps de regarder les facteurs qui nous permettent de rester, au lieu de tout quitter. C’est du stress et de l’anxiété que l’on doit divorcer, pas de son emploi. 

La frustration 

Avant tout, on ne change pas nécessairement d’emploi par manque de compétence ou de passion, mais parfois parce qu’on est frustré. C’est de cette frustration que beaucoup de gens veulent se séparer lorsqu’ils quittent un emploi, sans le savoir parfois.

Prendre conscience de ses valeurs nous permet de voir comment la pression et le système ambiant peuvent aller à l’encontre de ce que nous essayons d’accomplir.

La recherche de rentabilité ou d’excellence de l’entreprise peut avoir un effet sur l’innovation et l’humanitude dans la compagnie. Il faut comprendre sa frustration et savoir d’où elle vient pour pouvoir l’utiliser de façon constructive. De plus, la compréhension des valeurs de l’entreprise peut nous aider à nous développer comme individu en alignant ce que nous sommes avec ce qui est demandé dans différents postes au sein de l’entreprise. Alors, avant de tout laisser tomber, un bon recul pour une réflexion est de mise.  

L’anxiété 

L’anxiété dans notre travail vient souvent des forces externes qui influencent notre travail sans que nous puissions avoir le contrôle sur le dénouement de notre tâche de travail. L’anxiété se définit comme un stress permanent, même quand le stresseur est absent (c’est une simplification et une définition non médicale). La capacité à pouvoir contrôler son travail et son résultat est un des grands éléments de la satisfaction au travail. Pour faire baisser l’anxiété, il faut se mettre à l’écoute de notre besoin et voir ce que nous essayons de contrôler. C’est un processus qui doit être revisité régulièrement et qui demande de la tempérance pour naviguer à travers les différents enjeux qui peuvent influencer la situation.  

La retraite 

De plus en plus de gens partent simplement à la retraite au lieu de renégocier leur lien avec le travail.
Le stress augmenterait la probabilité de prendre la retraite de 15 %. Bien sûr, cette situation dépend aussi de la perception que les gens ont de leur niveau de stress, ce qui veut dire qu’en changeant cette perception, souvent en lien avec certains éléments précis dans le travail, la perspective de la retraite peut elle aussi, changer. 

https://creei.ca/stress-retirement/

Les critères de satisfaction (qu’est-ce qu’un succès?) 

Quelle est votre version du résultat final « satisfaisant »? Est-ce que vous vous êtes déjà penché sur la question? Savoir quels sont nos critères de satisfaction peut nous aider à communiquer plus clairement nos besoins et également les satisfactions et insatisfactions de nos collègues, car nos critères sont différents (et souvent multiples). Cela est probablement déjà arrivé lors de votre évaluation annuelle, persuadé d’avoir fait un excellent travail, mais totalement défait parce que les critères de votre employeur ne sont même pas dans le même univers que les vôtres. Une adéquation entre les deux mondes permet un meilleur arrimage et surtout une plus grande paix au travail. Savoir que tout le monde travaille dans le même sens permet d’avoir un sentiment de paix lors des jours où le travail est plus difficile. 

Conclusion 

Un bon tour du proprio afin de voir quels sont les facteurs de stress permet d’agir à la source et, ainsi, de désamorcer une crise qui vient parfois du débordement. En agissant sur notre stress, nous pouvons ainsi demeurer dans un emploi, ou, s’il y a transition, avoir conscience de la situation pour éviter de nous retrouver dans une situation similaire. 

Martin Lalancette, conseiller d’orientation, est détenteur d’une maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval. Il agit comme consultant auprès de sportifs et de gens d’affaires. Il est également conseiller d’orientation à la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier depuis 2007.
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Martin Lalancette, conseiller d’orientation, est détenteur d’une maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval. Il agit comme consultant auprès de sportifs et de gens d’affaires. Il est également conseiller d’orientation à la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier depuis 2007.
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