L’expérience : au cœur du développement des compétences douces
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L’expérience : au cœur du développement des compétences douces

Temps de lecture : 4 minutes

Lors des études postsecondaires, les étudiants apprennent les bases de leur futur métier ou profession en développant un éventail de compétences variées. Leur formation les amènera à acquérir de nombreuses compétences techniques (savoir-faire), liées à une description de tâches ou à des objectifs (ex.: rédiger des lettres professionnelles, donner des soins primaires, ou encore entretenir des machines/outils).

Toutefois, les étudiants auront aussi à développer leurs compétences douces, qui font plutôt appel aux habiletés relevant de l’attitude (savoir-être) et des comportements (savoir-agir). Au fil du temps, les différentes expériences qu’ils vivront – que ce soit en contexte scolaire, en situation de stage ou lors d’emploi étudiant – favoriseront le développement de leurs compétences douces. Naturellement, cet épanouissement ne peut avoir lieu qu’avec leur bonne volonté à vouloir s’améliorer, leur désir de participer pleinement à leur cheminement et processus d’apprentissage ainsi qu’une prise de conscience de leurs acquis professionnels.

Reconnaître le caractère essentiel des compétences douces permet de mieux comprendre les défis que vivent certains chercheurs d’emplois qui désirent accéder à des emplois en lien avec leur profil.
Certes, il est possible que ces individus doivent composer avec certains obstacles, tels que les compétences insuffisantes, le manque de formation ou la difficulté à se vendre. Néanmoins, il y a aussi fort à parier qu’ils peinent à transférer adéquatement leurs compétences douces. Et peu importe la nature de ces barrières, diverses pistes doivent être évaluées et discutées avec un professionnel du domaine de l’orientation ou de l’employabilité.

Les personnes qui les accompagnent dans leur cheminement vie-carrière ont un rôle clé à jouer pour stimuler les réflexions liées aux apprentissages en milieu de travail ou en contexte éducatif, car les compétences sont transférables. En effet, il suffit d’imaginer de quelle façon les étudiants s’organisent dans leurs études pour avoir un bon indicateur du style d’organisation qu’ils adopteront éventuellement au travail! Ainsi, des activités et des discussions (axées sur la connaissance de soi et du monde du travail, ainsi que sur l’identification de leurs compétences douces acquises et de celles qui sont primées dans leur domaine) stimuleront les prises de conscience à l’égard de leur propre bagage et de leur histoire personnelle.

Concrètement, dans une perspective d’employabilité, quel pourra être l’impact du développement des compétences douces chez les étudiants? Le monde du travail étant en constante évolution, surtout avec les changements soudains vécus depuis mars 2020, les valeurs de productivité, d’efficacité, d’innovation et d’adaptation sont particulièrement importantes aux yeux des employeurs. Certes, ces derniers recherchent des personnes qui ont des compétences techniques, une formation solide ainsi que des acquis scolaires, mais à compétence égale, la personnalité et les compétences douces peuvent faire toute la différence pour accéder à des postes convoités ou simplement pour maintenir son emploi. Mais quelles compétences douces le chercheur d’emploi devrait-il privilégier pour démarrer sa carrière et se tailler une place dans le monde professionnel?

Voici 7 compétences qui sont reconnues comme essentielles :
1. Apprentissage et adaptation dans un emploi

Les employeurs s’attendent à ce que le nouvel employé soit capable de gagner en autonomie et, par le fait même, qu’il n’ait pas besoin d’une constante supervision. Les employeurs cherchent des personnes motivées, capables d’apprendre et d’évoluer, qui font preuve de curiosité, qui peuvent prendre des décisions éclairées et qui apportent des solutions novatrices ainsi qu’une nouvelle vision à l’équipe. Ils recherchent une personne qui est ouverte à l’apprentissage : puisque le monde du travail évolue constamment, les façons de faire doivent évoluer aussi.

2. Adaptation

Commencer un nouvel emploi demande une bonne capacité d’adaptation afin de réussir avec brio la transition, en s’adaptant non seulement au mode de gestion du superviseur, mais aussi à la dynamique déjà existante. Les employeurs apprécient les gens débrouillards, qui trouvent des informations et des solutions par eux-mêmes, qui s’adaptent aux nouvelles technologies et qui savent faire face aux défis, aux changements ainsi qu’aux situations stressantes. Et quoi de mieux que la nouvelle réalité du monde du travail pour démontrer l’importance de la capacité d’adaptation et de l’ouverture aux changements?

3. Organisation et gestion des priorités

Il est essentiel pour les employeurs d’avoir, dans leurs équipes, des personnes dignes de confiance, qui gèrent les priorités, respectent les délais et leurs engagements. Le fait d’être capable de mettre en place un horaire et le suivre, d’anticiper les activités à venir, de gérer son temps en conséquence et de développer des méthodes de travail efficaces sont des atouts. Cela implique une solide compétence d’analyse ainsi qu’une capacité à évaluer les priorités et à s’ajuster en fonction de la réalité.

4. Collaboration et leadership

La communication efficace, le leadership et le travail d’équipe sont des habiletés importantes pour maintenir de bonnes relations de travail et contribuer au climat de travail positif. Les employeurs cherchent des gens engagés, honnêtes, fiables, qui participent activement aux rencontres d’équipe et qui collaborent à l’atteinte des objectifs. Être capable de travailler avec différents types de personnes est considéré comme un atout majeur au sein d’une entreprise, car s’il y a un problème, l’employé sera en mesure d’aller chercher les compétences de ses collègues afin que tous puissent contribuer à résoudre la problématique.

5. Attitude positive et professionnalisme

Les employeurs valorisent les personnes qui ont une attitude positive et qui agissent avec diplomatie et professionnalisme, tant avec les clients qu’avec les collègues de travail. Le respect de la confidentialité, le bon jugement et l’éthique de travail sont essentiels en milieu de travail.

6. Créativité

Les employeurs valorisent les personnes qui peuvent amener des idées novatrices qui vont améliorer la façon de faire les choses. Bien que cette compétence soit importante, elle doit aller de pair avec les autres préalablement mentionnées, car la créativité doit être accompagnée du souci des autres, tout en se manifestant constructivement et avec respect.

7- Tact et écoute

Certes, apporter de nouvelles idées est une compétence importante, mais il faut aussi prendre en considération que la façon de les présenter fait toute la différence. Avoir du tact ainsi que savoir écouter les réactions verbales et non verbales d’autrui sont des habiletés de communication primordiales qui facilitent les relations de travail.

Bref, sachant que les employeurs aiment pouvoir compter sur une personne qui veut contribuer au développement de leur entreprise, le savoir-être s’avère être une compétence d’autant plus essentielle.

Un employé peut avoir les meilleures idées du monde, mais s’il n’est pas capable de les mettre en valeur grâce à sa façon de communiquer, il y a fort à parier qu’il ne pourra pas offrir une contribution à la hauteur de ses compétences techniques.

En effet, s’il est condescendant envers ses collègues, collabore peu ou pas, ou encore ne sait pas aller se chercher des alliés, il risque de faire face à des embûches dans l’accomplissement de ses tâches, car cela créera des tensions qui auraient pu être évitées.

C’est pourquoi le passage en formation est l’occasion rêvée de favoriser le développement et la mise en exergue des compétences douces inhérentes à un individu : non seulement l’expérience de formation lui permettra de se développer au plan scolaire, il sera aussi mis en situation d’apprentissage afin de développer d’autres compétences qui ne figurent pas sur le relevé de notes, mais qui sont tout aussi importantes pour trouver un emploi et le maintenir.

Détentrice d’un baccalauréat en travail social et d’une maîtrise en orientation de l’Université de Moncton, Marie-France Breau œuvre depuis plus de 12 ans dans le secteur de l’éducation postsecondaire. Elle accompagne les étudiantes et les étudiants dans le développement de méthodes de travail et d’études, la recherche d’emploi active et leur cheminement vie-carrière. Depuis septembre 2019, elle occupe le poste de conseillère d’orientation au Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), campus de Bathurst. Titulaire de la maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval, Isabelle Morneau œuvre depuis plus de 20 ans dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle et de l’orientation de carrière auprès d’une clientèle diverse. Depuis les 5 dernières années, elle occupe le poste de conseillère d’orientation au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), campus d’Edmundston.
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Détentrice d’un baccalauréat en travail social et d’une maîtrise en orientation de l’Université de Moncton, Marie-France Breau œuvre depuis plus de 12 ans dans le secteur de l’éducation postsecondaire. Elle accompagne les étudiantes et les étudiants dans le développement de méthodes de travail et d’études, la recherche d’emploi active et leur cheminement vie-carrière. Depuis septembre 2019, elle occupe le poste de conseillère d’orientation au Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), campus de Bathurst. Titulaire de la maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval, Isabelle Morneau œuvre depuis plus de 20 ans dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle et de l’orientation de carrière auprès d’une clientèle diverse. Depuis les 5 dernières années, elle occupe le poste de conseillère d’orientation au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), campus d’Edmundston.
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