La transition école-travail : point de vue d’une étudiante
Marché du travail

La transition école-travail : point de vue d’une étudiante

Temps de lecture : 3 minutes

Étant toujours étudiante, il arrive souvent que je pense à ma vie professionnelle qui arrive à grands pas. L’autre jour, je discutais avec une amie qui me disait :

« On dirait que même si je suis rendue à la maîtrise, je ne suis pas prête à être une “Madame” sur le marché du travail, de devenir une travailleuse à temps plein. »

Tout ça m’a fait penser à l’accompagnement que j’aurai à faire auprès de mes futurs clients comme conseillère d’orientation, à la manière d’accompagner cette clientèle. 

La transition école-travail semble pourtant simple aux yeux de la société. On étudie dans un domaine X afin d’intégrer le marché du travail. Toutefois, nous savons qu’elle s’avère être un processus plus complexe. Ce changement d’environnement peut être déstabilisant pour les gens sortant des bancs d’école. Ils doivent s’adapter à un nouvel horaire, un nouveau milieu, de nouveaux collègues, des nouveaux supérieurs, etc.   

Se laisser du temps  

En tant qu’étudiante commençant à avoir quelques expériences dans mon domaine d’études, je considère qu’il est important de se donner du temps. S’acclimater à un nouveau milieu peut comporter de petits défis, alors il est important de reconnaître ses bons coups et ses difficultés au cours de changements comme celui d’intégrer une nouvelle équipe de travail. L’intégration dans un nouveau milieu de travail peut être difficile pour un jeune adulte, puisque cela implique de réapprendre à se connaître (Masdonati & Zittoun, 2012). En effet, il s’agit d’apprendre à se connaître comme « travailleur » ou « travailleuse ». Par ailleurs, entrer dans un nouvel environnement de travail demande aussi de faire des apprentissages sur les tâches requises liées au poste qu’on occupe, mais aussi des normes et valeurs implicites qui y sont rattachées (Masdonati & Zittoun, 2012).  

Développer des liens avec l’équipe 

De plus, il se peut que le jeune adulte diplômé se sente seul dans son nouvel environnement. De ce fait, créer des liens significatifs avec les autres personnes au travail peut être un bon moyen pour favoriser l’intégration. C’est aussi un bon moyen de briser l’isolement que représente le fait de se retrouver dans un milieu inconnu, sans repère. Pour ma part, je considère qu’il est essentiel d’aller créer des liens avec les autres collègues de travail. Ceux-ci peuvent agir à titre de mentors, de modèles ou même d’amis. Il ne faut pas les négliger! Ils peuvent même devenir nos propres points de repère! 

Jongler avec les sphères de vie 

Lorsqu’on est étudiant, on organise son quotidien en fonction de l’école. Nos loisirs, nos temps d’études, notre travail à temps partiel et nos sorties sociales sont tous façonnés en raison de notre statut d’étudiant. Puis, tout d’un coup, la personne diplômée ne se rendra pas à l’école en septembre pour la rentrée scolaire. Le travail, qui était peut-être déjà existant dans le quotidien du jeune adulte, prendra donc beaucoup de place. Cela demande une réorganisation de l’emploi du temps. Toutefois, je considère qu’il est important de laisser une place aux activités sociales que nous faisions avant, afin de pouvoir rester connectés avec nous-mêmes. Cela permet aussi de penser à autre chose qu’au travail! 

Être soi-même 

Finalement, je pense que la clé pour bien s’acclimater dans un nouvel environnement de travail est de rester soi-même. Il n’est pas nécessaire de devenir quelqu’un d’autre pour se faire accepter dans un milieu. Il suffit de rester soi-même. On enlève nos masques! Cela permet aussi de rester authentique et vrai au sein de nos interactions avec nos patrons, nos collègues et nos clients.

Je pense qu’il est aussi important de se faire confiance dans son nouveau travail.
En tant que jeune travailleur ou travailleuse, nous avons des qualités et des aptitudes qui font de nous des employés aussi compétents. Nous avons aussi le droit de faire des erreurs. C’est normal d’accepter d’être un professionnel et de ne pas tout savoir dès le début. C’est comme à l’école, nous devons commencer par apprendre! 

  

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.  

 

Bibliographie 

Masdonati, J. & Zittoun, T. (2012). Les transitions professionnelles : Processus psychosociaux et implications pour le conseil en orientation. L’orientation scolaire et professionnelle. Vol 41 (41/2) https://doi.org/10.4000/osp.3776 

Étudiante à la maîtrise en sciences de l’orientation à l’Université Laval, Laurence est passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin l’orientation, l’éducation et la motivation. Elle aspire à devenir une professionnelle qui saura accompagner les jeunes adultes dans la découverte de qui ils sont réellement.
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Étudiante à la maîtrise en sciences de l’orientation à l’Université Laval, Laurence est passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin l’orientation, l’éducation et la motivation. Elle aspire à devenir une professionnelle qui saura accompagner les jeunes adultes dans la découverte de qui ils sont réellement.
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  • Dans mon premier article, j’abordais le sujet de la transition école-travail qui peut être difficile pour les diplômés sortant des bancs d’école. Certains questionnements peuvent survenir chez ces individus : Qui suis-je? Que vais-je faire maintenant? J’ai donc eu l’idée d’écrire sur l’identité professionnelle, qui se crée dès les premières expériences de travail. 
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