L’intelligence artificielle (IA) est sans contredit un sujet qui soulève questionnements et réflexions. Afin d’alimenter votre propre réflexion sur le sujet, nous vous proposons quelques études en lien avec l’IA, l’éducation et le monde du travail. 
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Composer avec l’incertitude à travers les avancées technologiques sur le marché du travail

Temps de lecture : 3 minutesQue cela concerne des projections à moyen ou à long terme, l’avenir des secteurs d’emplois et des besoins des employeurs sont assez difficiles à prédire à ce jour. Plus particulièrement depuis l’arrivée de l’intelligence artificielle qui façonne notre monde depuis plusieurs années et qui promet de bouleverser nos modes de travail de façon significative.

Les conclusions de recherche à ce sujet ne sont pas unanimes. Toutefois, quelques hypothèses intéressantes ont été soulevées dans le document de réflexion sur les effets de l’intelligence artificielle dans le monde du travail par la Commission de l’éthique en science et en technologie. Parmi tous les scénarios plausibles soulevés dans le document, trois ont retenu l’attention de la Commission :

  • L’IA et l’automatisation causeraient un chômage technologique important. Ce scénario repose principalement sur le fait que, selon Frey et Osborne (2017) près de 50 % des emplois sont à risque d’être automatisés dans un horizon rapproché.
  • L’IA et l’automatisation causeraient un certain nombre de pertes d’emplois, sans nécessairement entraîner un chômage important. Elles provoqueraient plutôt une transformation de plusieurs catégories d’emploi et des contenus des emplois.
  • L’IA et l’automatisation n’auraient pratiquement aucun effet significatif sur le nombre d’emplois disponibles, du moins à long terme. Le marché du travail aurait plutôt la capacité de s’autoréguler et les développements technologiques liés à l’IA (ou au numérique de manière plus générale) finiraient par créer autant d’emplois – ou presque autant – qu’ils pourraient en éliminer.

En effet, plusieurs possibilités ont été décelées par la recherche et l’incertitude chez les travailleurs se fait grandissante. Pour certains, cela influe de façon importante sur les stratégies qu’ils utiliseront pour faire face à aux changements éventuels.

 

Désirant se tailler une place de choix sur le marché du travail, certaines personnes visent à se développer dans un domaine lié aux technologies, ou plutôt, opter pour un emploi qui ne risque pas de s’éteindre avec l’IA.

Cela étant dit, comment bien se préparer à cette transformation?

Le gouvernement du Canada a mis à jour, en 2023, neuf compétences d’avenir auxquelles les personnes en formation ou actives sur le marché du travail auront besoin. Des balises comme celles-ci, bien qu’elles ne proposent pas concrètement de domaine d’emploi, permettent de déterminer des compétences qui aideront les travailleurs à naviguer à travers les périodes de déséquilibre et de changement.

Voici les neuf compétences retenues :

  • L’adaptabilité
  • La collaboration
  • La communication
  • La créativité et l’innovation
  • Les compétences numériques
  • Le calcul
  • La résolution de problèmes
  • La lecture
  • La rédaction
Pour certaines personnes, la réorientation de carrière n’est pas une solution. Ces compétences permettent donc de se développer en emploi et conserver son capital humain dans un marché qui évolue rapidement.

L’une des compétences les plus importantes à retenir : l’adaptabilité.

Pourquoi cette compétence est-elle si importante à développer et à maintenir? Selon la revue Gestion d’HEC Montréal, l’adaptabilité permet de savoir travailler dans l’incertitude, la complexité et l’innovation. Les métiers en expansion d’aujourd’hui ne seront peut-être plus ceux de demain.

L’adaptabilité est une façon de faire face au changement efficacement, puisqu’elle favorise l’ouverture à l’acquisition de nouvelles compétences et de nouveaux comportements au besoin. Elle permet de rester concentré sur les responsabilités et les objectifs sans se laisser prendre de court par la nouveauté. Également, elle favorise la résilience lorsque les situations deviennent difficiles.

En plus de fournir de l’information pratique sur les différentes compétences d’avenir, le gouvernement du Canada offre également des outils pouvant aider à développer une plus grande adaptabilité. Comme les autres types de compétences, celle-ci n’est pas innée pour tous.

En lien avec ce qui a été mentionné plus haut, une piste d’intervention intéressante en coaching, en employabilité ou en orientation serait d’élaborer un plan de développement avec les personnes clientes comprenant des compétences d’avenir à développer selon leurs besoins et leur secteur d’activité. Cette activité pourrait également être appuyée par des moyens et des applications concrètes dans leur quotidien au travail. Ces compétences sont des ressources importantes pouvant aider les travailleurs à naviguer dans un contexte d’incertitude et à trouver leur place dans le changement.

 

Références :

Gouvernement du Québec (2019). Les effets de l’intelligence artificielle sur le monde du travail. Commission de l’éthique en science et en technologie. 5-9. ISBN : 979-2-84598-0.

Gouvernement du Canada (2023). Compétences pour réussir.  Compétences pour réussir – Canada.ca

Carron, Catherine (2023). Voici comment le marché du travail devrait se comporter d’ici la fin 2023. Les Affaires. Voici comment le marché de l’emploi devrait se comporter d’ici la fin de 2023 | LesAffaires.com

Giguère, Isabelle (2023). 5 étapes pour développer sa capacité d’adaptation. Revue Gestion HEC Montréal.  5 étapes pour développer sa capacité d’adaptation (revuegestion.ca).

 

* Dans le but d’alléger le texte et d’en faciliter la lecture, le générique masculin est utilisé comme genre neutre.

 


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Conseillère d’orientation à HEC Montréal, Virginie travaille auprès d’une clientèle variées vivant principalement des enjeux d’orientation, de réorientation et d’adaptation. L’intégration socioprofessionnelle des jeunes en situation d’handicap et l’épuisement professionnel (burnout) sont également des thématiques touchant ses champs de développement des compétences.
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Conseillère d’orientation à HEC Montréal, Virginie travaille auprès d’une clientèle variées vivant principalement des enjeux d’orientation, de réorientation et d’adaptation. L’intégration socioprofessionnelle des jeunes en situation d’handicap et l’épuisement professionnel (burnout) sont également des thématiques touchant ses champs de développement des compétences.
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