Deuxième variation de 7
Ressources et formations

Deuxième variation de 7

Temps de lecture : 3 minutesÀ l’occasion de ma 77e année, je compte faire quelques variations –idéalement 7– sur le chiffre 7. Or comme mon billet précédent faisait référence au Jeu des 7 erreurs, je peux dire que ce billet-ci constitue la deuxième variation.

Au cours des années quatre-vingt, les recherches-actions menées par le Groupe Éducation-chômage (Limoges, Lemaire et Dodier, 1987; Limoges et coll. 1983) permirent d’identifier, entre autres, les attitudes et les comportements qui caractérisaient le plus souvent les individus en chômage; chômeurs qui plus tard seront qualifiés « de longue durée » et plus tard encore « d’éloignés du travail ». Or parmi ces attitudes et comportements, les mêmes 7 arrivaient en tête de liste. Cependant, avant de les lister, voici un contexte.

À la fin du siècle dernier, je fus invité à prononcer une conférence grand public à la mairie de Parthenay en France où régnait un taux élevé de chômage de longue durée (soit de plus d’un an), situation qui affectait lourdement les gens de cette commune, peu importe leur rang ou leur fonction. Il faut dire qu’à cette époque en France quelques pourcentages de chômage apparaissaient comme une catastrophe alors qu’ici en Amérique du nord on considérait –et on considère toujours– à la suite de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qu’un plein emploi peut tolérer un 5 % de chômage, voire même un point ou deux de plus pour le Québec compte tenu de ses secteurs économiques comme le tourisme et les emplois saisonniers.

J’avais alors intitulé ma conférence « Les 7 péchés capitaux qui empêchent les demandeurs d’emploi d’avoir accès au paradis du travail ». Cette liste de péchés (ou déviations par rapport aux lois divines) est attribuée à Thomas D’Aquin et ces péchés sont qualifiés de capitaux car d’eux en découlent quelques autres.

Par ailleurs, pour agrémenter cette conférence au grand plaisir des visuels, j’avais demandé à mon neveu François, grand dessinateur en herbe, de me préparer 8 transparents, un pour chaque péché et un huitième représentant le paradis du travail! Je ne peux pour le moment retracer ces « chefs-d’œuvre », mais je pense être en mesure de rappeler les rapprochements que j’avais faits avec ces péchés alors en les abordant dans l’ordre appris à l’école primaire.

Deuxième variation de 7

 

Évidemment, cette conférence suscita beaucoup de réflexion et de nombreux sourires de contentement devant ledit parallèle.

J’ignorais cependant que cette commune faisait partie du département des Deux-Sèvres, une grande région à l’ouest de la France reconnue pour sa ferveur religieuse. À titre d’exemple, en 1996 Jean-Paul II a amorcé une tournée de 4 jours en France en se rendant à St-Laurent-sur-Sèvre en Vendée, un département adjacent à celui des Deux-Sèvres. Pas étonnant alors que lors d’un pot de l’amitié qui suivi cette conférence je fus interpellé, entre autres, par quelques vieilles dames troublées par mon propos irrévérencieux….

Un petit extra avec ça?

En parcourant sur Internet divers sites pour préparer ce billet, j’ai découvert que ces 7 péchés capitaux avaient repris du galon, entre autres, pour aider les jeunes pouces (startups) à dynamiser (booster) leurs ventes, surtout leurs ventes en ligne, en misant sur le « vice » du client pour le fidéliser et augmenter ses achats. Certains sites vont même jusqu’à distinguer dans cette opération la demande de l’offre mais, dans les exemples qui suivent, je me limiterai à l’offre.

Deuxième variation de 7

La morale

En tant que conseillers en développement de carrière, nous sommes ici devant une épée à deux tranchants puisque tantôt il serait pertinent d’exploiter ces vices, par exemple pour promouvoir une formation ou un emploi et tantôt pour démasquer de telles stratégies de vente lorsqu’elles manquent d’éthique.

Professeur au Département d’Orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke durant plus de 25 ans, le pédagogue a brillé d’originalité pour former ses étudiants, souhaitant non pas les cloner, mais bien les mettre au monde en tant que conseillers. Sa différence est devenue référence, comme en témoignent les prix qu’il a remportés, la vingtaine d’ouvrages qu’il a publiés et les ateliers de formation qu’il a animés sur le counseling de groupe et sur l’insertion professionnelle. Depuis 2001, il n’a de retraité que le nom puisqu’il demeure très actif comme professeur associé. De plus, le prolifique auteur n’a pas rangé sa plume et le réputé conférencier manie toujours le verbe avec autant de verve et d’à-propos.
×
Professeur au Département d’Orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke durant plus de 25 ans, le pédagogue a brillé d’originalité pour former ses étudiants, souhaitant non pas les cloner, mais bien les mettre au monde en tant que conseillers. Sa différence est devenue référence, comme en témoignent les prix qu’il a remportés, la vingtaine d’ouvrages qu’il a publiés et les ateliers de formation qu’il a animés sur le counseling de groupe et sur l’insertion professionnelle. Depuis 2001, il n’a de retraité que le nom puisqu’il demeure très actif comme professeur associé. De plus, le prolifique auteur n’a pas rangé sa plume et le réputé conférencier manie toujours le verbe avec autant de verve et d’à-propos.