J’ai souvenir encore d’une… semaine
Ressources et formations

J’ai souvenir encore d’une… semaine

Dernièrement, j’ai eu le plaisir de faire une escapade en Outaouais et j’en ai profité pour faire une visite de reconnaissance au Lac Simon, lieu jadis renommé pour son centre de croissance et de formation aujourd’hui transformé en un domaine axé sur l’approfondissement de ce qui est appelé le message du Graal.

Quelle soit formative ou existentielle, une démarche au Lac Simon, c’était du sérieux! Ce site idyllique était bordé par le lac et entouré d’une généreuse forêt; les personnes qui s’y retrouvaient étaient isolées de tout; ladite démarche pouvait durer entre 3 (une fin de semaine par exemple) et 7 jours; elle se faisait en résidence fermée et, afin de prévenir toute tentation de fugue ou de désistement, il était souvent requis de remettre nos clés de voiture à la métayère du lieu.

Or j’ai eu l’occasion de suivre dans ce lieu et contexte quelques groupes de formation-croissance dont un expérientiel d’une semaine en Gestalt thérapie avec l’un des plus grands maîtres californiens de l’heure, ex-bras droit de Perls lui-même.
Il va sans dire que le groupe était largement composé de psychothérapeutes chevronnés provenant de toutes les régions du Québec dont certains avec qui j’avais fait antérieurement des groupes de croissance formative.

Or je fus plus qu’estomaqué lorsque je constatai que plusieurs d’entre eux, évidemment les plus célèbres, jouaient allègrement comme simples membres d’un groupe des rôles reconnus comme entravant le processus, c’est-à-dire soit nuisibles à l’atteinte de la tâche ou à la dynamique entre les membres comme : le détournement de l’attention vers des éléments superficiels tels le physique de l’animateur, la recherche de considération en se montrant plus compétents que ce dernier, l’obstruction à toute activité proposée par celui-ci, la capitalisation sur l’unilinguisme pour justifier une résistance à s’impliquer, etc.

À l’évidence le premier tiers de cette semaine de formation, soit les phases Amorce et ÉNAR, furent un supplice pour ce psychothérapeute-formateur mondialement reconnu. Mais, de main de maître, il conquit, un membre à fois, tout le groupe pour l’amener à une expérience que tous et chacun reconnurent comme exceptionnelle et unique sur tous les plans.

J’avais déjà entendu des infirmières dirent que les patients les plus difficiles étaient les médecins car ils ont toutes les connaissances médicoscientifiques de leur situation, tant théoriquement que pratiquement.

À la lumière de l’anecdote précédente, on pourrait dire que les membres les plus difficiles d’un groupe sont des animateurs de groupe.

GBMT 32

Professeur au Département d’Orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke durant plus de 25 ans, le pédagogue a brillé d’originalité pour former ses étudiants, souhaitant non pas les cloner, mais bien les mettre au monde en tant que conseillers. Sa différence est devenue référence, comme en témoignent les prix qu’il a remportés, la vingtaine d’ouvrages qu’il a publiés et les ateliers de formation qu’il a animés sur le counseling de groupe et sur l’insertion professionnelle. Depuis 2001, il n’a de retraité que le nom puisqu’il demeure très actif comme professeur associé. De plus, le prolifique auteur n’a pas rangé sa plume et le réputé conférencier manie toujours le verbe avec autant de verve et d’à-propos.
×
Professeur au Département d’Orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke durant plus de 25 ans, le pédagogue a brillé d’originalité pour former ses étudiants, souhaitant non pas les cloner, mais bien les mettre au monde en tant que conseillers. Sa différence est devenue référence, comme en témoignent les prix qu’il a remportés, la vingtaine d’ouvrages qu’il a publiés et les ateliers de formation qu’il a animés sur le counseling de groupe et sur l’insertion professionnelle. Depuis 2001, il n’a de retraité que le nom puisqu’il demeure très actif comme professeur associé. De plus, le prolifique auteur n’a pas rangé sa plume et le réputé conférencier manie toujours le verbe avec autant de verve et d’à-propos.