La dynamique Individu-Étude-Travail à l'ère de l'infotech et du biotech - Travail et Étude (première partie) 
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La dynamique Individu-Étude-Travail à l’ère de l’infotech et du biotech – Travail et Étude (première partie – 1 de 2) 

Temps de lecture : 10 minutes

Introduction 

Dans deux précédents billets1, j’ai fait ressortir, entre autres, comment le Modèle interactionniste INDIVIDU-ÉTUDE-TRAVAIL (I-É-T) est à l’origine du concept Individu-Travail-Formation (I-T-F).  

Je voudrais cette fois revisiter ce modèle à la lumière de deux grandes mutations qui ont présentement cours, soit, pour reprendre les termes condensés d’Harari (2022), l’Infotech et la Biotech. La plus grande manifestation – ou concrétisation – de la première est la généralisation de l’intelligence artificielle (IA) et de la seconde, l’augmentation significative et enrichie de l’espérance de vie.  

Afin de bien faire ressortir leur impact sur la dynamique Individu-Étude-Travail, une appellation équivalente pour ce modèle, je compte revoir en boomerang les quatre termes de cette formule, en commençant par le pôle TRAVAIL.  

 Travail  

Qu’ils soient anthropologues comme Graeber (2022), économistes comme Susskind (2022), historiens comme Harari (2022) ou psychologues comme Heslon (2021), tous s’entendent pour dire que la dichotomie entre Travail et le Non-travail s’estompe de plus en plus. Cette tendance n’est pas nouvelle, puisque dès 1987, mes collègues et moi (Limoges, Lemaire et Dodier, 1987) mettions de l’avant le terme travail, plutôt que les mots « emploi » et « job » pour décrire l’évolution de la main d’œuvre, cherchant ainsi à faire éclater les définitions trop rigides et restrictives de ces deux mots (poste précis de travail, définition de tâche, lien hiérarchique, première source de revenu, accaparement d’au moins un tiers du temps de la personnes, etc.) créant ainsi ce que Puel (1979) a appelé un épiphonème pourtant gonflé à bloc par les trente glorieuses! 

En somme, et depuis ce qui est convenu d’appeler la création du monde, si le travail est perçu comme une punition (cf. les religions) une souffrance (cf. la pénibilité du travail) ou un alia de naissance (cf. la pauvreté), donc essentiellement comme une source de mal-être, alors théoriciens et praticiens concernés auront tendance à circonscrire l’activité travail au maximum afin de faire apparaitre, tout autour, tout ce qui serait source de bien-être, voire de mieux-être, particulièrement les loisirs (Dejours, 2015). En revanche, si le travail est associé à l’actualisation de ses talents, par exemple de ses intérêts et de ses valeurs, voire comme source de sens pour la personne, alors la frontière délimitant le travail sera souple et poreuse2, voire prendra de plus en plus d’expansion; en quelque sorte, au « détriment » des loisirs, donc à l’opposé de ce que supposait l’utopie d’une société des loisirs.  

Selon Graeber (2019), cette utopie prévoyait une semaine de travail entre 15 et 20 heures, le reste du temps devant être consacré aux loisirs en reprenant en quelque sorte le slogan des romains de l’Antiquité, soit « Du pain et des jeux » mais, cette fois, grâce à des apports technologiques, dont l’IA, et pour reprendre l’expression de Valaskakis (2010), ce serait la concrétisation de l’utopie d’une Rome sans esclave! Mais si historiquement, le slogan « Du pain et des jeux » coïncida avec le début du déclin de l’Empire romain, celui de « société des loisirs » a en quelque sorte retiré la bride3 du striatum4 , déclenchant ainsi un besoin éhonté de consommer, voire jusqu’à l’épuisement des ressources environnementales (Bohler, 2019). Il s’ensuit que pour répondre à cette pulsion consommatrice, l’individu actuel doit travailler davantage en empiétant sur ce qui devait être ses loisirs. 

La dichotomie Travail ↔ Non-travail s’estompant, l’absence de travail qui se définissait alors dans les années 80 exclusivement en termes de chômage et d’exclusion socioprofessionnel devient aujourd’hui davantage systématique, appelant diverses conciliations pouvant se cumuler avec plus ou moins de succès, car à l’inverse du temps subjectif « kairos » le temps objectif « chrono » n’est pas extensible : travail-loisirs, études-travail, travail-famille, Vie-Travail, etc.  

Ainsi la mutation générée par l’Infotech fait en sorte que d’ores et déjà l’espace jadis réservé au travail éclate, par exemple par le télétravail. Ce faisant, il empiète sans aucune gêne sur l’aire de non-travail de multiples façons et sur plusieurs plans : physique (ex., mini-poste de travail à la maison, prise d’appels professionnels les fins de semaine), social (ex., collègue de travail devient un ami que l’on invite à souper), psychologique (ex., accapare nos pensées et sujets de conversation le soir), etc. Mais selon Harari (2022) et Susshind (2020), il ne s’agit là que d’un début, car peu à peu tout ce qui concerne un travail sera vraisemblablement intégré dans la définition même de celui-ci comme le temps pour covoiturer son enfant à la garderie avant ou après ses heures de travail ou ses visites hebdomadaires chez le coiffeur afin d’avoir la « tête de l’emploi » un peu comme l’est présentement le « compte de dépenses » pour un commis voyageur, aujourd’hui appelé « commercial ». Pour Harari (2022) ce sera une façon habile et efficace de contrer la pénurie d’emplois causée par l’Infotech (les technologies remplaçant les travailleurs) et la Biotech (parce que les travailleurs étant plus en santé et vivant plus longtemps, ils risquent, par choix ou par obligation, de demeurer plus longtemps dans la vie active). 

De plus, toujours selon ces mêmes auteurs et à cause des mutations Infotech et Biotech, encore une fois que ce soit par choix ou par obligation, voire les deux, certaines activités jusqu’ici associées exclusivement aux loisirs comme lire, écrire un journal personnel ou des poèmes, pourraient basculer dans la sphère travail – pour ne pas dire dans la sphère professionnelle – comme lire à des personnes malvoyantes, publier son journal ou être sur le jury attribuant les prix à un festival de poésies ou encore, assurer la distribution d’œuvres littéraires, ladite mutation (Infotech) rendant de telles activités facilement réalisables : podcasts, publications à compte d’auteur, e-distribution, etc. Depuis longtemps, nous voyons des personnes transformer un sport en un acte professionnel; de plus en plus nous verrons un loisir se transformer en un acte professionnel! (Harari, 2020). Ce serait en quelques sorte, selon Valaskasis, la confirmation cette fois de l’utopie grecque mais sans esclave, soit celle d’une société centrée sur le savoir et la culture. En somme, le cortex cingulaire antérieur (CCA)5 prenant un certain contrôle du striatum, il éveille le besoin de projet dans le temps et partant d’une éducation continue. 

En première analyse, ces « emplois » constituent ce que Graeber (2022) qualifie des « bullshit jobs» ou des « jobs à la con » du fait que selon lui ces jobs, d’une part, ne sont pas porteuses de sens pour leurs exécutants – ce que j’ai évidemment contesté dans un autre billet6;  d’autre part,  ces jobs ne contribuent pas ou très peu au produit intérieur brut (PIB) d’un pays, voire nécessitent le plus souvent des décaissements de ce PIB, soit par  ces « jobeurs » (ex., défraient leurs dépenses de déplacement) ou par les fonds publiques (ex., crédit d’impôt pour soutien à la culture). Mais en seconde analyse il appert que ces boulots d’un tout nouvel ordre permettraient aux individus de contribuer socialement et, comme le souligne Susskind (2020), il est essentiel que les citoyens reversent quelque chose à la société, car selon cet économiste, et avec l’appui de l’historien Harari (2022), c’est la seule façon qu’ils peuvent donner du sens à leur vie, l’impératif de ce reversement étant devenu incontournable en raison notamment de la biotech qui allonge l’espérance de vie, donc la pertinence ou la nécessité de prolonger la vie active et, du coup, de la nécessité d’aplanir les risques de conflits intergénérationaux. 

Le revenu résout le problème de la distribution en proposant un moyen de répartir plus équitablement la richesse matérielle (de plus en plus générée par l’Infotech et compagnie), mais il ignore le problème de la contribution : être sûr que chacun ait le sentiment que ses concitoyens reversent quelque chose à la société (Susskind, p. 2772).  

Par voie de conséquence, en dépit des mutations Infotech et Biotech, le travail maintient son rôle clé pour les individus, en assurant entre autres ce que j’appelle les sept retombées du travail (Limoges, 2018; 1987)7 comme le suggère Heslon (2021), ce que les recherches de Mercure et Vultur (2010) confirment encore une fois. 

 

Étude 

Dire Infotech, c’est immédiatement faire référence à la robotisation, à la cybernétique et de plus en plus à l’intelligence artificielle. Quant à Biotech, ce terme se réfère à un nombre croissant d’expertises scientifico-médicales qui permettent de plus en plus de réparer, ou de remplacer par une greffe ou une prothèse un organe humain déficitaire au point où Zhavoronkov (2013) parle d’un allongement très significatif – mais somme toute en bonne santé – de la vie, voire d’une presque immortalité. Conséquemment, comme il a été déjà mentionné, ces deux mutations vont chambouler significativement l’offre et la demande d’emplois, la première en créant, déplaçant et surtout réduisant l’offre et la seconde en augmentant la demande. Dans ce contexte, comment se positionne l’angle ou pôle Étude du modèle interactionniste I-É-T? 

La toute première évidence, dans la dynamique triangulaire I-É-T, le pôle Étude sera de moins en moins restreint aux institutions et aux systèmes scolaires conventionnels. Il transcendera une variété de milieux tant physiques que virtuels et sera accessible par une multitude de modalités. L’école hors-les-murs a le vent dans les voiles! Ainsi, n’est-il pas révélateur qu’il soit maintenant possible d’obtenir un doctorat en n’ayant recours qu’à une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)? 

La seconde évidence selon Susskind (2023) est que la pérennité des diplômes risque de rétrécir comme une peau de chagrin. Ainsi, les ordres professionnels ou leurs équivalents font un suivi annuel en bonne et due forme des mises à jour professionnelles de leurs membres; toute lacune en ce sens, si elle persiste tant soit peu, risque de se traduire en une inspection professionnelle impromptue ou un retrait pur et simple du droit ou permis de pratique. Jusqu’à récemment, la pérennité d’un diplôme oscillait entre 7 et 5 ans, mais la tendance forte un peu partout dans le monde est de réduire cette pérennité, par exemple à limiter entre 5 et 3 ans. 

Par ailleurs, n’est-il pas dubitatif de constater que les grandes têtes d’affiche de la Silicon Valley – dont les fondateurs de GAFAM – sont très majoritairement d’illustres décrocheurs des plus prestigieuses universités des États-Unis8, ce qui ne les empêchent pas d’être des « stars de startup », d’être adulés, d’être multimillionnaires et de faire craindre un peu partout les gouvernements de ce monde. Il est bien et bien terminé le temps où un diplôme était à peu près la seule porte d’entrée sur le monde du travail. 

Devant une pérennité aussi précaire des diplômes, les processus de recrutement et d’embauche en vue d’entrer pleinement dans la dynamique Individu-Étude-Travail portent davantage, pour ne pas dire presque exclusivement, sur les compétences générales, transversales, voire génériques. À la suite d’une revue approfondie de cette question, Harari (2018) conclut que quatre compétences obtiennent un large consensus, soit les 4 C pour Pensée Critique, Communication, Collaboration et Créativité. Cela est certes un bon début, mais en développement de carrière il importe selon Clavier et Di Domizio (2022) ainsi que Rousseau (2004)9 d’opérationnaliser davantage ces compétences afin d’augmenter significativement le pouvoir d’agir des gens.  

Pour sa part, après des dizaines de milliers de recrutements dans le monde pendant des dizaines d’années, Lemoine (2008) sent le besoin d’outiller davantage les chercheurs d’emploi en abordant ces compétences génériques en termes d’habilité. Il s’agit des habilités à progresser, à la relation humaine, à l’exercice des responsabilités, à communiquer, à travailler en équipe, à l’initiative et à l’autonomie, à la souplesse, aux fonctionnements sous tension, à la réflexion stratégique, à la créativité, à la confiance en soi, à se motiver, à analyser des situations et à prendre des décisions ainsi qu’au contrôle et à la qualité de ses actions.  

La liste de ces habilités de Lemoine est spécifique au recrutement. Il y aurait lieu de l’élargir en nommant les compétences génériques propres au pôle Étude comme combattre l’illectronisme ou dégager du sens des informations reçues ou encore développer une pensée critique afin d’éviter les dérapages des fausses nouvelles et de l’IA, mais cela dépasserait la limite physique d’un tel billet. Il faudra donc y revenir. 

En somme, si en raison de l’Infotech les compétences techniques sont de moins en moins nécessaires au point où, comme l’a maintes fois démontré Lemoine (2008), vous comme moi, sans aucun diplôme ni aucune expérience, pouvons faire la taille parfaite d’un diamant de très haute qualité avec l’assistance d’un laser programmé à cette fin, il en est tout à faire autrement pour ces habilités ou compétences génériques que l’on appelle aussi les « soft skills » ou tout simplement le savoir-être. Or, fort heureusement, ces compétences génériques sont dans une très large mesure enseignables et apprenables constituant un excellent passeport vers un travail, voire un emploi. Mais comme il est ici question d’attitudes et de comportements, du coup cela requiert du temps pour bien les acquérir de façon à ce que ces compétences deviennent une seconde nature. Voilà un premier beau défi pour le pôle Étude!  

Mais il sera tout aussi impératif que ces compétences génériques soient contextualisées selon des variantes biologiques, physiques, historiques, économiques, sociales et culturelles (Henrich, 2019) et ce besoin de contextualisation prendra de l’ampleur rapidement du fait que d’une part, grâce à l’Infotech, l’espace se condense et transforme notre planète en un gros village bondé de monde; d’autre part, avec la Biotech, cette contextualisation s’étalera dans le temps; la fusion spatio-temporelle de ces deux mutations augmentant et diversifiant de façon exponentielle les relations interpersonnelles. Développer ces compétences génériques et apprendre à les contextualiser correctement constituent donc un second défi vitalisant pour le pôle Étude de la dynamique I-É-T. 

Par ailleurs, miser sur ces compétences génériques, voire les professionnaliser par des « métiers et professions d’aide et de proximité », constitue selon Graeber (2019) le moyen par excellence d’éviter ou de sortir des « jobs à la con » et ainsi redonner du sens à sa vie, car les emplois qui en découlent font une large part aux relations interpersonnelles soutenues. Ne serait-ce pas un troisième mandat à confier au pôle Étude – en particulier de l’information scolaire et professionnelle et de la formation professionnelle – soit celui de mettre en évidence dans tous les métiers et professions les rapports humains implicites et explicites qu’ils sous-tendent? 

Dans le modèle interactionniste Individu-Étude-Travail, le pôle Étude se réfère évidemment aux études sous toutes leurs formes. Mais ce pôle représente également tout le non-travail, dont le chômage et, d’une façon plus large, les loisirs.

 

Or, nous avons vu précédemment que les deux mutations à l’étude font que la cloison entre travail-non-travail est de plus en plus floue et poreuse, ce qui facilite grandement le va-et-vient entre les deux. Ainsi, grâce entre autres à l’intelligence artificielle, un travail peut devenir un élément de loisir et un loisir se transformer en travail; un passage par le pôle Étude peut être une occasion d’accélérer ce va-et-vient et ainsi de répondre à un besoin ou demande de reversement à la société comme le suggère Susskind (2023). Et de quatre quant aux défis pour le pôle Étude! 

Les emplois « classiques » devenant plus rares principalement à cause de l’Infotech et l’espérance de vie s’allongeant au fur et à mesure des progrès de la Biotech – augmentant ainsi les années de vie active, donc indirectement la demande d’emplois–, l’individu aura besoin d’un autre repère pour donner du sens à sa vie (Harari, 2020). L’éducation tant initiale que continue sous toutes ses formes semble donc la voie royale à suivre pour relever tous les défis engendrés par ce jumelage. Pour reprendre une terminologie mise de l’avant par Valaskakis (2010), ce sera alors la concrétisation de l’utopie d’une Athènes sans esclaves, les diverses technologies et l’IA les ayant remplacés. Autrement ce sera le triomphe de l’éducation permanente. Tout particulièrement, en optimisant cette notion de compétence générique, le pôle Étude vient de s’acoquiner avec le pôle Individu qui, lui aussi, regorge de compétences à acquérir. Infotech + Biotech = savoir + culture + vitalité! 

 

 

À noter : La seconde partie sera publiée le 11 décembre prochain

 

 

1. « Idéalisation professionnelle » et « Origine du concept Individu-Travail-Formation » 

2. J’ai résumé cette polarisation dans un « récit » intituléLe travail a son conte (Limoges, 2001)

3. Dont l’éthique du travail 

4.  La partie intérieure du cerveau qui régule notamment la motivation et les impulsions

5. La régulation des fonctions cognitives, telles que l’anticipation de récompense, la prise de décision, l’empathie et l’émotion

6.« Dubitatif » Orientaction, 2022/02/06

7. Revenu, statut, relations interpersonnelles, gestion du temps et de l’espace, réalisations, rôle clé, sens de la vie

8. Avec des frais de scolarité annuels dignes d’une hypothèque. Ainsi les frais de scolarité pour un an à Harvard sont de 46000 $ US

9.Ce dernier, par exemple, en propose 18 

 

Professeur au Département d’Orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke durant plus de 25 ans, le pédagogue a brillé d’originalité pour former ses étudiants, souhaitant non pas les cloner, mais bien les mettre au monde en tant que conseillers. Sa différence est devenue référence, comme en témoignent les prix qu’il a remportés, la vingtaine d’ouvrages qu’il a publiés et les ateliers de formation qu’il a animés sur le counseling de groupe et sur l’insertion professionnelle. Depuis 2001, il n’a de retraité que le nom puisqu’il demeure très actif comme professeur associé. De plus, le prolifique auteur n’a pas rangé sa plume et le réputé conférencier manie toujours le verbe avec autant de verve et d’à-propos.
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Professeur au Département d’Orientation professionnelle de l’Université de Sherbrooke durant plus de 25 ans, le pédagogue a brillé d’originalité pour former ses étudiants, souhaitant non pas les cloner, mais bien les mettre au monde en tant que conseillers. Sa différence est devenue référence, comme en témoignent les prix qu’il a remportés, la vingtaine d’ouvrages qu’il a publiés et les ateliers de formation qu’il a animés sur le counseling de groupe et sur l’insertion professionnelle. Depuis 2001, il n’a de retraité que le nom puisqu’il demeure très actif comme professeur associé. De plus, le prolifique auteur n’a pas rangé sa plume et le réputé conférencier manie toujours le verbe avec autant de verve et d’à-propos.